La crise chez Twitter et le Parti pirate qui pourrait arriver en tête aux législatives islandaises : les Experts d'Europe 1 vous informent

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SAISON 2016 - 2017, modifié à

Axel de Tarlé, Géraldine Woessner et Isabelle Ory font le point sur l'actualité du jour.

>>> Le vrai-faux de l'info

Bernard Henry Levy a fait un passage à Mossoul la semaine dernière et se mobilise. L'intellectuel est retourné au Kurdistan Irakien pour un film sur la bataille de Mossoul, entamée le 17 octobre. Il nous a livré ce témoignage surprenant : "Il n'y a pas de bombardement sur Mossoul. Y a pas de bombardements ! Autour de Mossoul il y a des combats".

Sauf que c’est faux. Les bombardements sont même intensifs, les forces de la coalition en tiennent d’ailleurs le compte. Depuis le début de l’offensive, le 17 octobre, les armées américaine, française, britannique ont bombardé 43 fois la ville ou ses alentours. La France a détruit 54 objectifs, nous dit l'état-major, avec ses 36 rafales et 4 canons-césar engagés.

L'armée ne donne jamais la localisation exacte de ses frappes, qui viennent en soutient à la progression au sol des soldats, irakiens, kurdes… Ils sont à 8 kilomètres de la ville, mais on sait que celle-ci est déjà frappée, en prévision de l'assaut justement. Nos envoyés spéciaux à Mossoul, Gwendoline de Bonno et Didier François, ont recueilli les témoignages d’habitants qui ont pu fuir la ville. Et ils racontent ces bombardements. C’est un check-point de Daesh qui a été détruit, des immeubles abritant un état-major de l’EI, un pont, des entrepôts… Ces frappes sont une réalité, la population se terre, elle évite de sortir et il est évident qu’elles vont s’intensifier avec tout ce que cela implique pour les populations civiles.

La situation à Mossoul ressemble à celle d’Alep avec des terroristes, retranchés, qui se servent des gens comme boucliers humains. Difficile d’accuser les russes et Bachar el-Assad de pilonner Alep, quand on risque en Irak, de faire la même chose. Et ce risque est réel : Daesh s’est installé à Mossoul, dans des hôpitaux, des écoles, ces lieux que la convention de Genève interdit de bombarder. En Syrie, les Russes et le pouvoir, s’en moquent. Mais ce sera extrêmement difficile, avec des méthodes conventionnelles à Mossoul, de les en déloger.