Manuel Valls a prévu de rencontre Yves Jégo qui assure l'intérim à la tête de l'UDI.
L’info est passée un peu inaperçue mais Rama Yade a annoncé sa candidature au parti radical face à Laurent Hénart maire de Nancy.
La succession Jean Louis Borloo est suivi avec beaucoup d’attention par les socialistes.
Écoutez ce que dit le premier secrétaire du Ps « le prochain congrès de l’UDI sera politiquement un des moments clés de ces prochains mois »ça peut surprendre. En fait depuis le vote de mardi dernier l’exécutif a pu mesurer la fragilité de sa majorité et les socialistes savent maintenant qu’ils auront peut être à tendre la main aux centristes. Alors ils gardent un œil sur les batailles internes au centre. C’est assez curieux d’entendre des ténors du PS se pencher sur le cas de Rama Yade ou de Laurent Hénard pour savoir lequel des deux sortira vainqueur. La médiatique ancienne ministre de Sarkozy qui plait au militants du parti radical ou le maire de Nancy soutenu par les cadres. Celle qui veut faire exister médiatiquement le vieux parti ou celui qui incarne la continuité. Mais celui qui fait l’objet de toutes les attentions c’est Yves Jego. Il assure l’intérim à la tête de l’UDI (qui réunit tous les partis du centre) depuis le départ de Borloo. Il a reçu cette semaine un petit coup de fil de Manuel Valls et ils ont prévu de se voir dans les prochains jours.
Le PM sait au moins depuis cette semaine que le dialogue est possible comme le dit un cador du PS « pour la première fois le centre en s’abstenant a quitté le territoire de l’opposition, la droite est coupée en deux ». Du coté de l’UDI on mesure l’opportunité historique de compter, de revenir au centre du jeu. Hors de question de s’installer dans le rôle de béquille du PS mais en revanche l’idée de faire monter les enchères, d’obtenir des avancées sur le fond, (comme sur les emplois à domicile ; l’apprentissage) en échange d’une abstention bienveillante? Ça ne déplait pas au patron par intérim de cette amicale des centristes.
Que la rue de Solférino soit attentive à ce qui se passe au centre, pour les abstentionnistes du PS c'est sans doute déjà trop. Pour l’instant la question d’une main tendue au centre ne se pose pas mais elle se posera peut-être quand Manuel Valls devra franchir la prochaine haie : ce sera le projet.