Chaque matin, Anne Le Gall nous présente une nouveauté ou une innovation pour faciliter notre quotidien.
Rendez-vous des innovations en matière de consommation : comment limiter le gaspillage lié aux dates limite de consommation ?
Vous le savez les dates limites de consommation sont des dates théoriques qui ne correspondent pas toujours à l'état de dégradation du produit. Autant pour les produits laitiers, la viande, le poisson ou les œufs il est important de respecter des dates. Mais pour le reste, ces dates nous font parfois jeter des produits comestibles.
C'est pour cela qu'en l’Allemagne, où l'on jette 80 kilos de nourriture par personne chaque année, soit plus qu'en France, le gouvernement veut remplacer les dates de péremption des produits alimentaires par des puces intelligentes qui seraient intégrées à l'emballage. La puce changerait de couleur quand l'aliment se dégrade. Les Pays-Bas planchent aussi sur ce système d'étiquettes intelligentes.
Mais c'est pour quand , ça fait un peu science-fiction cette histoire, non ?
L'Allemagne se donne trois ans pour avancer sur la question, elle a investi 10 millions d'euros sur le sujet. Mais cette idée d'étiquette intelligente est tout à fait réaliste. Vous avez peut-être déjà vu des étiquettes qui changent de couleur sur des barquettes de viande ? Une étudiante anglaise de 22 ans a mis au point un étiquette à base de gélatine qui gonfle quand la viande ou le poisson se dégrade dans l'emballage. Le code est simple pour le consommateur : quand l'étiquette présente une bosse, l'aliment et n'est plus consommable. Ce système est actuellement en test en Grande-Bretagne.
En attendant, qu'avons-nous comme solution pour limiter le gaspillage dû aux dates limites ?
Se souvenir que la DDM, date de durabilité minimale. La mention "à consommer de préférence", n’est qu' une date indicative à partir de laquelle les produits peuvent changer de goût ou d'aspect mais ils restent sans danger pour la santé. En revanche, il faut respecter la mention "à consommer jusqu'au" appelée DLC. D'ailleurs, des supermarchés de déstockage spécialisés ont ouvert leurs portes aux Etats-Unis et au Danemark pour vendre ces produits.
En France, on a aussi une application qui s'appelle Opyimiam. Elle permet de localiser des produits invendus en fin de journée dans les boulangeries, supermarchés ou sandwicheries près de chez soi, et de les acheter moins cher. Ça fonctionne surtout en région parisienne pour l'instant, mais le système est en train de se développer en région.