Chaque matin, Anne Le Gall nous présente une nouveauté ou une innovation pour faciliter notre quotidien.
Innovation : un projet lancé par l'association Emmaüs et Google
Le géant américain possède une fondation à but humanitaire qui s'est associée cette semaine à Emmaüs pour lutter contre la précarité numérique.
La précarité numérique c'est quoi ?
C'est d'être handicapé par le fait de ne pas savoir se servir d'internet. On le voit, de plus en plus de démarches administrative se font aujourd'hui en ligne. Il faut passer par internet pour s'inscrire à Pole emploi, pour bénéficier de la prime d'activité.
En 2019, il faudra que tout le monde déclare ses impôts sur internet.
Il y a également la question de la recherche d'emploi bien sûr, les annonces se trouvent en ligne et les CV s'envoient pas internet. Celui qui ne maitrise pas toutes ces pratiques numériques se retrouve très vite pénalisé.
Cette précarité numérique concerne-t-elle beaucoup de monde ?
Selon les chiffres du Credoc , cinq millions de personne cumulent des difficultés sociales et numériques. Ce sont des personnes peu qualifiés, isolés dans des zones rurales ou des foyers à bas revenus qui n'ont pas les moyens pour s'équiper en informatique. Il faut savoir que près de 20% des foyers n'ont toujours pas accès à internet aujourd'hui.
Il y a 20 également un problème de culture numérique chez les jeunes. 90 % des moins de 25 ans maitrisent parfaitement l'usage et les codes des discussions sur Facebook, mais ils maitrisent beaucoup moins le langage mail pour communiquer.
Est-ce pour cela qu'Emmaüs va concrètement lancer deux plateformes d'aide.
La première sera lancée en mai à destination justement des jeunes en recherche d'emploi. Elle s'appellera click end job et permettra d'apprendre à construire un CV en ligne, à déposer une candidature spontanée sur un site ou encore à préparer un entretien d'embauche à travers des quiz ou des vidéos.
Quelle est l'autre plateforme ?
L'autre plateforme sera mise en ligne fin 2016, elle s'appellera les bons clics et permettra de faciliter les démarches administrative pour les populations précaires. Aujourd'hui, ce sont les services sociaux qui font les démarche en ligne dans les 3/4 des cas. L'idée c'est qu'un million de Français en situation précaire puissent acquérir une autonomie numérique en cinq ans.