Chaque matin, Pierre de Vilno fait le point sur les dernières innovations automobiles.
Service automobile : l'importance de contracter une assurance automobile
Entre 350 et 750.000 automobilistes rouleraient sans assurance auto en France.
Cette donnée est totalement effarante et devrait inciter les pouvoirs publics, les constructeurs par l'intermédiaire de leurs réseaux de distribution, ainsi que les grandes compagnies d'assurance à se pencher sur un système qui, tout simplement, empêcherait la voiture d'être vendue dans un premier temps, et l'empêcher de démarrer dans un second temps, si l'assurance n'était pas en règle.
Pourquoi autant de répression?
Parce que 194 personnes sont mortes sur les routes l'an passé à cause d'un chauffard sans assurance. Ils sont en majorité jeunes (moins de 35 ans) et ce sont des gens dont les assureurs ne veulent plus. D'autres qui se servent de voitures pour commettre des délits, et qui parfois, n'ont même pas le permis.
Ce ne sont pas des cancres qui ne savent pas conduire mais ce sont des dangers publics, des chauffards qui n'ont aucune idée de la vitesse.
Ce sont des gens qui renversent vos enfants et qui font des délits de fuite.
Les départements où l'on a recensé les taux les plus élevés de non-assurance sont la Seine Saint Denis et les Bouches du Rhône, des départements où la criminalité est élevée. On n'est pas là pour tirer des conclusions hâtives, mais l'organisme qui est chargé de dédommager les victimes de ces chauffards le fait pour nous: ce sont dans les départements où les délits sont nombreux que pullulent ces contrevenants.
En entendant cela, évidemment on a envie de les "priver de voiture" mais comment faire?
C'est là où l'on n'a pas la solution. La lutte contre la vitesse a été, même si certains s'y opposent encore farouchement, efficace grâce aux radars automatiques.
La lutte contre l'alcoolémie se traduit maintenant par des contrôles plus sévères, notamment sur les jeunes conducteurs, mais l'éthylotest automatique tant réclamé par les associations ne voit toujours pas le jour.
La lutte contre le conducteur sans assurance est, elle, quasi nulle. Alors encore une fois, mettons en place un système informatique reliant la préfecture où le véhicule est immatriculé, à la compagnie d'assurance, au véhicule et à la police pour que toutes ces données soient en ligne. Lorsqu'une voiture ne fait pas ou plus l'objet d'une police, la compagnie devrait alerter la préfecture, qui, elle, devrait émettre une sorte de signal à la fois sur la voiture pour l'immobiliser par exemple, et à la police pour permettre, le plus rapidement, d'interpeller le contrevenant. La plupart du temps ces gens n'ont pas ou plus le permis de conduire.