Chaque matin, Pierre de Vilno fait le point sur les dernières innovations automobiles.
La société de mobilité, Drivy.
Avant de s’appeler Drivy, à sa création en 2010 ça s’appelait Voiture Lib’.
Le principe : louer des voitures non pas chez les loueurs habituels, mais à des particuliers qui ne s’en servent pas ou qui ne l’utilisent que le week-end ou la semaine.
Mais quelle est la différence?
Le prix! Sans promotion, un week-end pour une petite voiture chez un loueur peut vous revenir facilement à 150 euros. Ici, vous pouvez louer une citadine correcte à partir de 20 ou 25 euros la journée.
L’endroit aussi ! Les loueurs ont des horaires et ne sont pas forcément près de chez vous.
Ces deux facteurs cumulés ont vite séduit la clientèle. Si vous habitez en dehors du centre ville, la première agence Europcar ou Avis est à une demi-heure en bus ou en taxi.
L'Opel Corsa ou la Twingo va vous revenir à 170 euros le week-end alors que Monsieur X propose une Clio à 45 euros les deux jours à deux rues de chez vous. Le calcul est vite fait.
Mais ces voitures, elles ne sont pas neuves?
Non, et c’est ça aussi qui fait que vous pourrez trouver de tout même une 2CV si vous voulez vous amuser un peu.
En tout cas elles sont assurées de la même façon, et la grosse innovation depuis la semaine dernière, c’est Drivy Open qui vous permet non plus d’être obligé de prendre rendez vous avec le propriétaire, mais d’accéder à la voiture grâce à un code, un peu comme les autolib. Fini les contraintes, fini les rendez vous et les lapins.
Qui a eu l’idée de ce service?
Un jeune homme, Paulin Dementhon, une sorte d’architecte de la mobilité future. Comme beaucoup, ce n’est nullement un passionné de voitures et pense que la voiture objet, la voiture possession, c’est en voie de disparition. Le futur, c’est l’autopartage, la mobilité partagée. L’automobile passion restera sur des circuits ou dans des cercles de collectionneurs, un peu comme l’équitation, mais la voiture du quotidien se partagera, pour une meilleure fluidité des centre villes.
Lorsqu’il a ouvert son premier site, Paulin Dementhon a investi 5.000 euros. Aujourd’hui, 35.000 propriétaires lui font confiance, il triple chaque année son chiffre d’affaire, les fonds d’investissement le suivent.
Tout cela représente beaucoup d’argent mais c’est aussi pour contrer une donnée chiffrée impressionnante : 500 milliards d’euros par an: c’est ce que coûte, en tout, l’automobile en Europe.
Drivy et Drivy Open sont disponibles sur internet et appli smartphone.