Votre train est arrivé avec plusieurs heures de retard ? La SNCF peut vous rembourser une partie ou la totalité de votre billet. Roland Perez vous détaille ce à quoi vous avez droit.
L'autorité de régulation des activités ferroviaires et routières vient de rendre un rapport alarmant sur ce que subissent les usagers du rail. Les retards trop fréquents des trains sont évidemment pointés du doigt.
5% des trains sont annulés en moyenne par jour, plus de 11% des trains arrivent en retard. Selon le rapport, 11,2 millions de minutes auraient été perdues par les trains des voyageurs en 2015. L'autorité de régulation des activités ferroviaires et routières précise même que plus de la moitié des causes de retards étaient évitables. À l'arrivée, ce sont les voyageurs qui trinquent. À quoi ont-ils droit en cas de retard de leurs trains ?
Bon d'achat ou remboursement ? À compter de 30 minutes de retard, on a le droit à une indemnisation. En cas d'annulation, le client a la possibilité de se faire rembourser l'intégralité de son voyage, y compris le trajet retour. En pratique, entre 30 minutes et une heure, il vous sera remboursé 25% du prix du billet, mais uniquement en bons d'achat.
Entre une heure et deux heures, c'est toujours 25% du prix du billet, mais vous pouvez exiger un virement en argent.
Plus le train est en retard, mieux vous êtes remboursé. Entre deux heures et trois heures, le remboursement s'élève à 50% du prix du billet. Au-delà de trois heures, on monte jusqu'à 75%. Au-delà de quatre heures de retard, et à la discrétion de la SNCF, il est éventuellement possible d'obtenir un remboursement total du prix de votre billet de train. Toutes les demandes peuvent être faites en ligne ou en gare.
Et l'hôtel ? Par ailleurs, si le voyageur est bloqué en gare pour cause de train annulé, la SNCF lui proposera des solutions d'hébergement avec des remboursements de repas.
Les usagers boudent le train
Ces retards et annulations conduisent immanquablement à une désaffection des Français pour le train. Le trafic est en décroissance de 1,5% sur un an, selon le rapport. En cause également, le développement de l'offre de covoiturage, ainsi que le retour en force des achats de voiture depuis quelques années.