JO 2024 : "Il y a du temps mais pas tant que ça"

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SAISON 2013 - 2014, modifié à

Avant-garde 2024 est un collectif qui décide de se mobiliser dès maintenant pour préparer la candidature de Paris pour les Jeux olympiques de 2024.

- Jean-François Vilotte, ex-président de l’Autorité de régulation des Jeux en Ligne, et membre du collectif "Avant-garde 2024"

Ses principales déclarations :

"2024, c'est loin mais pas tant que ça... Pour obtenir les jeux en 2024, il faut une décision 7 ans avant, s'y préparer et déposer un dossier en 2015 ! C'est demain ! Il est important d'avoir un vrai projet collectif : les Jeux dispensent beaucoup de bonheur, d'émotion. L'opinion publique doit soutenir la candidature. Dans les précédentes candidatures, on a négligé la question de l'opinion publique ! Le soutien de l'opinion allait de soi : c'est moins le cas aujourd'hui ! Il faut en débattre, convaincre que c'est un projet fédérateur."

"Il faut donner à rêver, à voir, ce que pourrait être cette organisation des Jeux. C'est un fabuleux accélérateur de développement, une réaffirmation des valeurs du sport, en crise. Une candidature à Paris peut être une candidature qui maitrise les coûts, qui valorise le patrimoine fabuleux de la région, qui veille à ce que les choix d'infrastructure soient utiles et durables. Accueillir les Jeux paralympiques : quel formidable accélérateur pour l'accessibilité !"

Le lobbying nous a coûté les Jeux de 2012... On a dit qu'on avait été très nuls là-dessus...

"C'est exagéré. C'était à Singapour, il nous manquait deux personnes pour obtenir les Jeux ! Il faut que l'opinion publique soutienne : Annecy 2017, un désastre ! Il y a plus d'association d'opposition que de soutiens ! C'est pour ça qu'il faut partir maintenant, en débattre : comment obtenir le soutien de l'opinion publique ? En donnant à voir ce que ça pourrait être ! Quelles sont les valeurs que l'on va défendre ? Quels investissements, quelle part de financement public, comment le maîtriser, comment investir dans des infrastructures utiles ?"

"Il y a un effet JO sur le tourisme à Londres ! On a redécouvert la Tamise ! Les Jeux, c'est un investissement, y compris dès la candidature. Toutes les études - aménagement urbain, infrastructures, transports dans le cadre du grand Paris - doivent être utiles."

"Etre candidat a un coût très variable. Tokyo, la  candidature a coûté 60 millions d'euros. Annecy, 28 millions... Ce serait une quarantaine de millions d'euros pour Paris, mais il faut des études utiles. Qui va décider de notre candidature ? Un accord entre le mouvement sportif, l'Etat et la collectivité locale. Nous, à Avant-garde 2024, nous ne cherchons pas à prendre la place de quiconque : nous sommes en soutien. La candidature doit être ouverte sur la société civile. Parmi nos possibles adversaires pour 2024, il y aura à coup sûr des villes américaines, des candidatures sérieuses."

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