La première greffe de cœur artificiel en France

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SAISON 2013 - 2014, modifié à

On peut aujourd'hui greffer un coeur sans aucune cellule humaine chez 80% des gens. Quatre patients ont pour l'instant été sélectionné.

Philippe Pouletty, co-fondateur de la société Carmat

Ses principales déclarations :

"Ce cœur artificiel pèse moins de 900 grammes, et il mime le fonctionnement d'un cœur : il a deux ventricules, accélère quand le malade monte les escaliers, décélère s'il se couche. Les capteurs vont sentir les vaisseaux se dilater, il est conçu pour durer 5 ans, 230 millions de battements. Toutes les parties en contact avec le sang sont en membrane biologique, pour éviter les caillots."

"Un cœur normal pèse 600 grammes, mais le cœur des malades atteints d'insuffisance cardiaque a beaucoup grossi, il pourra être utilisé chez 80% des hommes."

"Quatre patients ont été autorisés par l'ANSM pour ce cœur 100% français, ils vont être implantés à Paris, Nantes, au Plessis-Robinson, dans les semaines qui viennent. Ils sont en insuffisance cardiaque terminale, les deux ventricules sont malades, n'ont pas d'autre option thérapeutique, des contre-indications à la greffe. Si tout se passe bien, une vingtaine de malades seront implantés en Europe dans les deux ans."

"Ce cœur est déjà industrialisé, il est conçu pour remplacer la transplantation."

"Il y a trente ans, une prothèse de hanche paraissait extraordinaire. Dans 20 ans, le cœur artificiel sera banalisé : quand on met les bons ingénieurs, les bonnes équipes, les moyens financiers, un peu de patience, on peut faire un rein, un foie artificiel..."

"La recherche et développement a coûté des dizaines de millions d'euros. Le cœur lui même coûte 150 à 160.000 euros, le prix d'une transplantation cardiaque. Il faudra négocier avec la Sécurité Sociale les payeurs : mais comme les coûts liés à l'insuffisance cardiaque sont très élevés, un cœur artificiel pourra se justifier."

"Des technologies pour réparer des vertèbres existent. Des technologies extraordinaires : la France pourrait faire beaucoup plus. Elle a de bons médecins, de bons ingénieurs, mais il faut savoir faire de l'innovation de rupture."