"Nous attendons François Hollande samedi matin et des engagements fermes et concrets", affirme le secrétaire général de la Fédération nationale de Sapeurs-pompiers.
Colonel Heyraud, secrétaire général de la Fédération nationale de sapeurs-pompiers de France
Ses principales déclarations :
Vous êtes à Chambéry pour le 120ème congrès des sapeurs pompiers...
"Nous attendons François Hollande samedi matin et des engagements fermes et concrets. Le premier point, c’est le recrutement des sapeurs pompiers volontaires notamment en zones rurales et périurbaines. Depuis 2007, on a perdu 6.500 sapeurs pompiers volontaires. Les conséquences : nous sommes de plus en plus sollicités par la population avec de moins en moins d'effectifs, ça devient presque insupportable, certains d'entre nous partent car ils ne peuvent pas tenir..."
Dans votre département des Hautes-Pyrénées, diriez-vous que les secours sont moins performants qu'avant ?
"Je ne dirai pas ça. Nous arrivons toujours à porter une réponse aux demandes de la population. Le problème, c'est aussi la fermeture de casernes ! 600 fermées depuis 2007 ! On comprend les conséquences sur le maillage territorial. Si on continue à fermer des centres pour l'économie, on aura des territoires défavorisés. Dans notre République, ce n'est pas acceptable. Surtout que c'est une fausse approche : on a parfois voulu regrouper des centres, il a fallu construire une nouvelle caserne, les interventions de chaque centre sont cumulées sur un même centre, on atteint le seuil fatidique, on ne peut plus gérer les pompiers à l'astreinte, on les met en garde, ce n'est pas le même coût..."