À l'approche du premier débat contre Donald Trump, Hillary Clinton se prépare telle une élève studieuse pour mieux pouvoir déstabiliser son adversaire.
Une histoire de campagne dans la presse aux États-Unis avec Xavier Yvon.
Ce matin, petit parfum de rentrée des classes, le New York Times nous apprend comment Hillary Clinton fait ses devoirs, pour se préparer à affronter Donald Trump en débat télé, ça sera fin septembre.
Vous connaissez les stéréotypes dans une classe :
Il y a l'élève doué qui révise un peu mais qui se repose sur ses facilités et un peu de chance pour réussir. Ça c'est Donald Trump.
Et puis il y a les besogneux, ceux qui bossent à fond, qui noircissent des fiches, qui les apprennent par cœur, à l'envers et dans tous les sens. Ça c'est Hillary Clinton, la méticulosité faite femme.
Pour préparer le débat, nous apprend le New York Times, son équipe est allée jusqu'à retrouver le nègre de Donald Trump, celui qui lui a écrit son livre le plus célèbre (The Art of the Deal, l'art de la négociation), il y a 30 ans. L'écrivain fantôme a depuis dit ses regrets ("j'ai mis du rouge à lèvres à un porc" a t il récemment déclaré) mais il est rentré dans l'intimité du milliardaire, plus que beaucoup de membres de sa famille et c'est ça qui intéresse les stratèges de Clinton. Ils cherchent, écrit le quotidien, "les failles les plus profondes" pour déstabiliser Donald Trump.
Ils consultent aussi des psychologues, il font du "profilage" de sa personnalité et veulent imaginer ses réactions à des attaques, comment il peut se comporter, seul, face à une femme. D'autres décortiquent les vidéos de ses débats lors des primaires républicaines, ils font également la liste de ses forces et de ses faiblesses et notent soigneusement tout ce qui déclenche son agressivité.
Pendant qu'Hillary Clinton révise tout ça dans le détails, ses conseillers cherchent une dernière perle rare : celui qui jouera le rôle de Donald Trump dans les entraînements au débat, ces répétitions grandeur nature. Oui parce qu'après le bachotage, il y a le bac blanc. "Il faut quelqu’un qui n'aie pas peur de balancer des choses humiliantes au visage d'Hillary Clinton", explique le journal. Certains ont suggéré de prendre l'acteur Alec Baldwin, fervent démocrate.
Tout ça a un but, dit le New York Times : Hillary Clinton veut "écraser", en direct, Donald Trump dès le premier débat et pas avec une avalanche de détails politiques, non, en le poussant à exploser et à faire des gaffes.
Pour accéder à l’article du New York Times, cliquez ici.