Donald Trump a vécu une semaine noire arrivant même à se mettre une partie du camp républicain à dos.
Quel est le menu ce matin ?
Menu unique : je vais vous raconter la "sale semaine de Donald Trump" : immigration, budget, Obamacare, et même la Saint-Patrick, tout est allé de travers pour le président américain.
On va remonter le fil de la semaine de Donald Trump, et donc on commence par lundi. Il est question de l’Obamacare.
Oui, on en parlait la semaine dernière, le projet pour abroger et remplacer la loi sur l’assurance-maladie d’Obama était bien mal parti. Et ça s’est confirmé lundi avec cette étude du Congrès : 14 millions d’Américains perdraient leur couverture santé dès l’année prochaine, et 24 millions en tout d’ici 2020. Premières victimes : les plus pauvres, comme Mélissa, rencontrée devant son préfabriqué tout au nord de l’Etat de New York.
Les chiffres ont donné le vertige aux Républicains modérés déjà échaudés et le projet soutenu par Donald Trump a donc encore moins de chances d’être voté par le Congrès.
Et ça a continué comme ça toute la semaine ?
Oui après un petit répit mardi, Donald Trump a vécu un mercredi noir. Pourtant ça devait être une belle journée, avec un déplacement dans le Michigan auprès des constructeurs automobiles, et un meeting le soir dans le Tennessee avec ses fans. Mais voilà, quelques minutes avant qu’il ne monte sur scène…
Un juge d’Hawaï a suspendu son nouveau décret anti-immigration la veille de son entrée en vigueur. Nouvel échec pour Donald Trump.
Et ce n’est pas tout. Plus tôt dans la journée, il avait été sévèrement critiqué dans son propre camp pour ses tweets où il accusait Barack Obama d’avoir fait écouter ses téléphones.
"Le président a eu tort." C’est un Républicain qui dit ça, le patron de la commission du Renseignement de la Chambre : "Il n’y a aucune preuve que Barack Obama ait espionnné Donald Trump." Et il n’est pas le seul à le dire…
"Il doit s’excuser auprès de Barack Obama", demande cet autre élu républicain. D’ailleurs ça a pourri le reste de sa semaine. Donald Trump s’entête dans les interviews à répéter ses accusations. Et ses conseillers ont bien du mal à les justifier. Son porte-parole, Sean Spicer, a dû faire tellement de contorsions devant la presse, qu’il a fini par suggérer que Barack Obama avait fait surveiller Donald Trump par… les services secrets britanniques ! Colère du Royaume-Uni et tension diplomatique toute cette fin de semaine.
N’en jetez plus ! Jeudi c’était pareil ?
Jeudi, c’était un jour d’annonce : celui du projet de budget de la Maison-Blanche. Des coupes partout, les plus importantes depuis la Seconde Guerre mondiale, et une augmentation uniquement pour l’armée et les frontières. Là encore, même les Républicains ont eu les cheveux qui se sont dressés sur la tête. Et comme c’est le Congrès qui vote le budget, là encore, Donald Trump aura bien du mal à mettre en œuvre ses décisions.
Ce qui a le plus choqué, c’est la manière dont Mick Mulvaney, le directeur du budget, a présenté les choses : si un programme social ne prouve pas son efficacité, on supprime les fonds. L’aide aux écoliers pauvres par exemple.
Même chose pour les repas livrés aux personnes âgées sans ressources. « On ne peut pas dépenser de l’argent pour des programmes juste parce qu’ils sonnent bien. »
On comprend les réticences des élus… Bon mais vendredi, c’était la Saint-Patrick quand même !
Oui, ça normalement c’est un événement festif aux USA, tout le monde est en vert. Même Donald Trump a troqué sa cravate rouge fétiche, pour une cravate aux couleurs de l’Irlande (je vous rassure, elle est toujours aussi bizarrement longue). Et il avait reçu la veille le Premier ministre irlandais. Eh bien Enda Kenny en a profité pour lui faire la leçon sur l’immigration.
Aujourd’hui 35 millions d’Américains se disent d’origine irlandaise, dont Mike Pence, le nouveau vice-président.
Après une semaine pareille, Donald Trump est parti chercher un peu de calme dans sa propriété de Floride.
Oui à Mar-a-Lago, son club privé avec son golf, où il passe la majorité de ses week-ends. Mais là non plus, pas moyen d’être tranquille. On sait que le président passe beaucoup de temps devant la télévision. Eh bien figurez-vous que le week-end, des pubs apparaissent sur les chaines locales, avec une seule cible : Donald Trump. Des associations pro et anti avortement achètent des écrans de pub sur les antennes locales de Fox News ou de NBC. Des clips qui disparaissent quand Donald Trump rentre à Washington le dimanche.