Ce dimanche, Anne Cazaubon nous fait découvrir le livre "le corps de l'enfant est le langage de l'histoire de ses parents", de Willy Barral.
Chaque dimanche, avec elle, on ouvre un livre incontournable de développement personnel. Bonjour Anne Cazaubon
Bonjour Wendy, Bonjour à tous
Alors Anne, aujourd’hui, vous nous présentez l’une des voix les plus libres et les plus originales de la psychanalyse en France
Celle de Willy Barral, psychanalyste et écrivain, formé par Françoise Dolto et Pierre Solié, deux autres figures majeures de la psychanalyse. Willy barral dont l’un des grands combats sera la cause des enfants: il créée en 1985 l’association "La Harpe, Enfants de droit", et organisera en 1990, un colloque à l’UNESCO sur les Droits de l’Enfant. J’ajoute qu’à l’âge de 60 ans, Willy Barral sera touché par une sclérose en plaques foudroyante dont il guérira définitivement par un travail personnel sans relâche, expérimentant ainsi pour son propre compte ce qu’il prône : la force de l’esprit. (Je précise que sa guérison laisse toujours les médecins dans l’interrogation)
Quel ouvrage de Willy Barral avez-vous choisi de nous présenter ?
Tout est dans le titre : "Le Corps de l’enfant est le langage de l’histoire de ses parents" publié en 2008 aux Editions Payot. Ouvrage passionnant sur les troubles psychosomatiques de la petite enfance
En fait, avec simplicité, Willy Barral nous invite à une réflexion sur le sens de nos maladies et surtout sur celles de nos enfants ou comment un mal de ventre, de l’asthme, des angines chroniques pourraient être une façon d’exprimer ce qui, dans la famille, a été dissimulé à regarder quelle part de "responsabilité" nous avons dans ce désordre psychomoteur. Willy Barral nous explique que l’enfant n’est pas "malade", mais qu’il détient un savoir
Comment l’enfant peut-il capter et écrire dans son corps les non-dits de ses parents ?
Le bébé communique avec ses 5 sens, alors que souvent pour les parents, "communiquer, c’est parler et seulement cela". Avec sa peau, ses sens, son corps et son inconscient, l’enfant va happer, capter, intégrer l’histoire psychique de ses parents. C’est ce que l’on appelle "s’incarner dans une histoire familiale". Françoise Dolto a pu le constater notamment au travers de dessins d’enfants qui racontaient des choses dont les parents n’avaient jamais parlé, mais qui étaient par la suite, validés par les grands-parents.
Quels sont les non-dits familiaux qui deviennent maladie chez l’enfant ?
On transmet les fantômes, "les cadavres dans le placard", disait Freud, toutes les questions non réglées, et on comprend pourquoi l’enfant porteur du trouble psychosomatique est à la fois celui que l’on désire faire taire et celui par qui la délivrance peut advenir.
A vous entendre, difficile de ne pas culpabiliser quand on est parent
Plutôt que de culpabiliser, les parents sont ici invités à se responsabiliser. C’est Françoise Dolto qui leur dit : "si votre enfant est malade, c’est de votre fait, mais pas de votre faute". Et ce qui est certains, c’est que la lecture de "Le Corps de l’enfant est le langage de l’histoire de ses parents " de Willy Barral, aux éditions Payot, est une jolie manière de mettre un peu plus de conscience sur les troubles psychosomatiques de son enfant, plutôt que de répéter à qui veut bien l’entendre "qu’il vous a fait une otite, ou qu’ elle vous fait des terreurs nocturnes". Non, non, personne, ne fait rien à personne ! Votre enfant tente désespérément de vous rendre intelligents !
Merci Anne. Je rappelle qu’on vous retrouve tous les jours à 15h55 pour votre chronique Antidote sur le développement personnel.