Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.
Ford va supprimer 12.000 emplois en Europe, et ça n’augure rien de bon pour tous les constructeurs automobiles.
Ford supprime un emploi sur quatre en Europe. Mais effectivement, ça va mal pour toute l'industrie automobile qui est confrontée à une situation inédite : partout dans le monde, les ventes reculent. Elles baissent en Europe, mais aussi aux Etats-Unis et, phénomène nouveau, en Chine. C'est comme si on était arrivé au bout d'un cycle avec la voiture, synonyme de trop de nuisance, trop de pollution, trop de bouchons, trop cher. Et c'est dans ce contexte morose, que cette industrie doit injecter des milliards et des milliards dans la voiture électrique - ne sachant même pas - si au bout du compte les gens auront envie d'acheter ces véhicules.
C'est vrai qu'on en parle beaucoup mais enfin, si on regarde les chiffres froidement en France les voitures électriques, c'est à peine 1,4 % de ventes, et c'est encore moins ailleurs. Donc cette industrie fait un véritable saut dans l'inconnu !
Ça veut dire que certains constructeurs pourraient disparaître ?
Exactement. Le Cabinet Alix Partners vient de publier une étude sur le secteur, en expliquant que forcément vu ce contexte dans l'automobile, il va y avoir "des mariages et des enterrements". Et c'est d'ailleurs, ce qui a poussé Jean Dominique Sénart, le nouveau patron de Renault à vouloir fusionner avec Fiat à se marier. Jean Dominique Sénart est l'ancien patron de Michelin et il a vu - sidéré - comment en quelques années, les ont raflés un tiers du marché mondial du pneu ! Si Michelin, numéro 1 mondial du pneu peut résister, dans l'automobile les acteurs français sont plus fragiles. Donc, il se prépare à ce genre de tremblement de terre. S'unir, se marier, parce oui qu'il va y avoir des enterrements. Mieux vaut donc célébrer des mariages !