Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.
L'Insee dénonce le poids écrasant des taxes dans la flambée des prix de l'électricité.
Le prix de l'électricité doit encore augmenter de 6% cet été.
En 10 ans, la facture aura augmenté de près de 50%, selon les calculs de l'association de consommateurs CLCV. Cette facture d'électricité atteint maintenant, selon l'Insee, 960 euros par an et par ménage.
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Pourquoi une telle flambée des prix ?
L'Insee désigne le coupable dans cette note, un coupable qu'on connait bien en France : les taxes !
Entre 2010 et 2016, le niveau des taxes sur l'électricité est passé de 26% à 35% en France, soit plus du tiers de la facture. On n'est pas encore au niveau de l'essence, taxé à plus de 60% mais on y va tout doucement.
Ces taxes au nom de l'écologie bien sûr et il est là le malaise. Cette fiscalité verte est venue s'ajouter à une fiscalité déjà record en France et c'est bien ce qui a déclenché la colère des Gilets jaunes.
D'autant que l'on peut avoir parfois la désagréable impression que le climat est devenu un prétexte bien commode pour lever de l'argent.
De fait, du seul point de vue du climat, l'électricité française est irréprochable et n'émet pas de C02, avec le nucléaire. Pourtant, elle subit une avalanche de taxes environnementales.
On est même entré dans un système un peu fou ou le serpent se mord la queue. Pour aider les ménages les plus modestes qui n'arrivent plus à payer leur facture, on a créé des aides comme le chèque énergie qui est financé par un alourdissement des taxes sur l'électricité (la CSPE).
On n'arrête pas le progrès : une taxe pour adoucir les taxes !
Ce dimanche, on a eu un méa-culpa dans le Journal du Dimanche de Gérald Darmanin (le ministre des Comptes publics), qui explique que la fiscalité verte doit être incitative et que son but ne doit pas être de récolter de l'argent.
Ça va mieux en le disant…