Chaque jour, Emmanuel Duteil fait un point sur l'économie.
Emmanuel Duteil vous avez également hier soir regardé le Président de la République, Emmanuel Macron qui promet un grand plan pour l'hôpital.
Oui à l'hôpital la situation est bien souvent catastrophique. Il suffit notamment d'aller aux urgences une fois dans sa vie pour s'en rendre compte. Urgences débordées, personnels épuisés et mal payés. A cela s'ajoute aussi souvent des bâtiments dégradés. Sur Twitter le mot clef #balancetonhosto a pu confirmer ces dernières semaines - s'il le fallait - que le malaise est réel. Emmanuel Macron a pu le constater lui aussi. C'était à Rouen il y a quelques jours lors d'une visite mouvementée du CHU de la ville. Du coup l'hôpital est une des priorités des semaines à venir.
Mais ça fait des années que l'on nous annonce un grand plan pour sauver l'hôpital public, là vers quoi pourrait-on aller ?
Emmanuel Macron l'a dit hier soir, il faut réorganiser l'hôpital. Et il a esquissé une piste. Réformer la tarification à l'acte. C'est quoi cette tarification ? Eh bien les hôpitaux ont plus ou moins d'argent en fonction du nombre d'actes effectués : problème ces dernières années les tarifs ont baissé ça pousse donc à en faire toujours plus. C'est une des raisons du malaise actuel. Donc l'idée c'est de remettre cela à plat. Comment ? Eh bien il pourrait y avoir plusieurs dispositifs. Premièrement un petit peu de tarification à l'acte pour les petits rendez-vous... Deuxièmement une sorte de forfait pour une pathologie identifiée comme une fracture de la clavicule qui prendrait tout en compte de la consultation au kiné. Et enfin il y a aussi en circulation l'idée de forfaits annuels pour les grosses pathologies type cancer.
Mais ça ne suffit pas à régler le malaise des hôpitaux ?
Vous avez raison. C'est pour cela que l'on s'oriente vers un plan donnant-donnant beaucoup plus global. On pourrait le résumer ainsi : de la réorganisation, un peu d'économies en échange de gros investissements. Pour la partie économies on cherche en ce moment même dans les ministères concernés les bonnes idées. Au-delà de la tarification à l'acte une des pistes pourrait être par exemple la réduction des transports sanitaires. Ça coûte très cher.
Et en échange des économies le gouvernement planche sur une stratégie de long terme Ça devrait passer par de gros investissements. Investissement dans les bâtiments, dans de nouvelles machines et puis bien évidemment investissement dans du personnel, plus de personnels et surtout du personnel mieux payé me disait récemment un ministre bien au courant du dossier. Le plan n'est pas encore finalisé. Mais le gouvernement devrait se servir des petites marges de manœuvres supplémentaires retrouvées grâce à la croissance pour le financer.