2:53
  • Copié
SAISON 2017 - 2018

Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.

Le milliardaire russe Roman Abramovitch (propriétaire du club de football du Chelsea à Londres), ne peut plus revenir en Angleterre, son visa n'a pas été renouvelé.
La Grande Bretagne ne veut plus "d'argent sale" venu de Russie.

Quel retournement ! Il n'y a pas si longtemps, Londres accordait au contraire des "visas en Or" pour attirer ces milliardaires russes comme Abramovitch, effectivement propriétaire (depuis 2003) du Chelsea où joue l'attaquant français Olivier Giroux.
Ce n'est pas le seul milliardaire russe à Londres au point qu'on a rebaptisé la ville, LondonGrad.
Sauf que le vent a tourné. Le Visa d'Abramovitch, qui arrivait à échéance le mois dernier, n'a pas été renouvelé. Le milliardaire russe (13e fortune de Grande Bretagne) ne peut plus revenir à Londres. Il est coincé à Moscou car les autorités britanniques se montrent subitement très tatillonnes.
Elles souhaiteraient avoir des explications sur l'origine de sa fortune avant de renouveler son visa.
Pas simple, quand on sait qu'Abramovitch a fait fortune avec des privatisations plus que douteuses, lors de la chute de l'URSS.

Pourquoi ce subit revirement ? À cause de l'affaire "Skipral", cet ancien agent double-russe ?

Les Anglais accusent Moscou d'avoir tenté d'empoisonné en Grande Bretagne, cet ancien agent double. L'affaire de trop, dans un pays qui a l'impression d'être assiégé par "l'argent sale" venu de Russie.
Un rapport parlementaire dénonce les "Kleptocrates du Président Poutine" qui "portent atteinte aux droits de l'homme" et "utilisent de l'argent blanchi à Londres" pour corrompre et "affiblir les institutions de Grande Bretagne.

Un ras-le bol général qui fragilise aussi la place financière de Londres ?

Il existe un ressentiment populaire très fort en Grande-Bretagne, cette dynamique anti-élite contre les financiers de la City de Londres, accusés de s'être enrichis grâce à cet argent sales des Russes. Des Russes qui habitent aujourd'hui les plus beaux quartiers de Londres, qui ont fait flamber les prix de l'immobilier, au point que les classes moyennes ne peuvent plus se loger.
Donc, oui, derrière cette affaire, c'est aussi un ras-le bol contre cette City, capitale Mondiale de l'argent sale. On pourrait dire la même chose avec l'argent venu du Moyen Orient.
Un peu comme si après avoir tourné le dos à l'Europe, les Anglais veulent en finir également avec ces capitaux douteux venus du monde entier et qui coulent sur les rives de la Tamise.