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SAISON 2017 - 2018

Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.

Free - celui qu'on appelle "le trublion des télécoms" - s'écroule de 20 % à la Bourse de Paris. Une déconfiture qui marque l'échec de la France dans le numérique.

En France, on croyait avoir un exemple de réussite dans ce secteur stratégique des télécoms. On avait notre Steeve Job à nous, c'était Xavier Niel, Fondateur de Free parti de rien et qui avec sa freebox révolutionnaire - a su déstabiliser les grands opérateurs historiques. Cette belle success story, à laquelle on s'accrochait tous, est en train de s'évanouir. Hier, effectivement, l'action Free s'est écroulée de 20 %. Sur un an, c'est moins 40%.

Car, on est en train de réaliser que ce marché des télécoms, des abonnements qu'on paye tous les mois, pour accéder à Internet, ce marché est bouché, sans valeur, ni perspective de croissance !

Rude comme constat ! Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?

Il suffit de regarder autour de soi. Aujourd'hui, quel est le seul critère pour choisir tel ou tel réseau ? Le prix ! C'est tout. On veut payer le moins cher possible - 2 euros par mois  si possible - tout en râlant, bien sûr râler si le réseau passe mal ! Voilà, le marché ultra-concurrentiel dans lequel évoluent, nos quatre opérateurs : Free, SFR, Orange et Bouygues. Car, et c'est ça qui est grave. Nos opérateurs n'arrivent absolument pas à gagner en valeur, à monter en gamme. Tout le pari de SFR qui, consiste à proposer du foot, du cinéma aux abonnés ne fonctionne pas. Car ces droits valent très cher. Et sont quasi impossibles à rentabiliser. En Bourse, SFR a chuté de 65 % sur un an.

Donc, nos opérateurs télécoms sont condamnés à vendre du basique, du pas cher.

Et donc ? Qui sont les vainqueurs dans cet univers des télécoms ?

Ils sont ailleurs. C'est Apple qui vend des téléphones toujours plus chers. Car autant on ne veut pas payer pour accéder au réseau, autant on est prêt à mettre des centaines d'euros pour avoir le dernier iPhone à la mode.

Et puis surtout, les grands vainqueurs s'appellent Google et Facebook, qui collectent des données, et vendent des publicités hors de prix sur Internet en utilisant le réseau internet, construits par d'autres : Orange, Free, SFR et Bouygues qui - et c'est bien triste - ont creusé des tranchées partout en France, installé de antennes, raccordé des millions de foyer à Internet pour n'en recueillir aucun bénéfice. A part se faire critiquer quand le réseau tombe en panne.