Alors que le monde continue de s'enrichir, la génération née dans les années 1980-1990 est la première depuis la révolution industrielle à être moins riche que ses parents au même âge.
Les millenials, grands oubliés de la croissance mondiale. Ceux qu'on appelle les "millenials", la génération née dans les années 80 et 90, sont les grands oubliés de la croissance mondiale. C'est ce qu'il ressort d'une étude du "Crédit Suisse" sur la richesse dans le monde.
Le monde continue continue de s'enrichir. + 2,6 % encore l'an dernier. Effectivement, il y a une tranche d'age qui, elle, passe complètement à coté de cet enrichissement. Les "millenials", c'est la génération qui est entrée dans la vie active après l'an 2000. Et les maux qui frappent cette génération sont bien connus : D'abord, l'ubérisation du travail. Malgré un cursus scolaire plus fourni, cette génération se voit imposer la précarité. En caricaturant, ils sont livreurs chez Deliveroo, payé à la commission.
Et puis second point, l'immobilier. L'activité s'est concentrée dans les métropoles, les grandes villes où l'immobilier a flambé. Et pour cette génération, c'est trop tard, ils arrivent après la bataille. L'immobilier est devenu inaccessible. On se résume : travail précaire et pas de toit. Pour la première fois depuis la révolution industrielle, dans les pays occidentaux - la génération de 25/34 ans est moins riche que ses parents à leur age.
C'est terrible comme constat ! Peut-on espérer que les choses s'améliorent pour ces "millenials" ?
Je ne sais pas si du cynisme mais, le crédit suisse écrit, et c'est terrible, qu'une solution est "d'attendre l'héritage". C'est franchement assez choquant et désespérant. D'abord parce que, et c'est tant mieux, avec l'allongement de la vie on hérite de plus en plus tard, et puis surtout c'est très inégalitaire et très infantilisant d'attendre l'héritage ou l'aide de ses parents.
Bien sûr que cette situation est intenable et pousse au désespoir. D'ailleurs regardez tout ces mouvements de protestation, parfois très violent, à Santiago du Chili, à Beyrouth au Liban, à Hong-Kong, et même à Barcelone. A chaque fois, dans les rues, on a ces fameux millenials qui réclament... de la dignité.