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SAISON 2019 - 2020

Ce mardi Axel de Tarlé revient sur la sombre prévision du FMI pour le pétrole, et par ricochet des monarchies pétrolières.

 Le FMI prévoit un avenir sombre pour les monarchies pétrolières du Golfe Persique, car la fin du pétrole pourrait arriver plus vite que prévu.  

Tous les jours la prise de conscience des dégâts climatique est plus aiguë. Hier, c'était une carte publiée par l'Agence Européenne de l'Environnement qui montrait qu'avec la montée des eaux, des villes comme Dieppe, Bayonne, Nantes, mais aussi le tunnel sous la Manche seront régulièrement inondés d'ici la fin du siècle.

Et donc, face à ces dégâts, les opinions publiques vont demander des réactions toujours plus fortes. Et donc, oui, écrit le FMI, la fin du pétrole pourrait arriver plus vite que prévu. C'est intéressant de noter que ce genre de prévision n'émane plus d'organisations écologistes, mais bien   d'institut économique indépendant.

Et cela change radicalement la vision que nous avons du pétrole.

Pendant longtemps, on a surnommé le pétrole l'Or Noir, parce qu'on pensait qu'on allait en manquer. Or, ce qui est rare est cher. Et donc, les pays pétroliers étaient - pensait-on - assis sur un tas d'or : des milliards de barils ! Sauf que maintenant, le pétrole est relégué au rang de polluant dont il faut se débarrasser au plus vite. C'est plus tout à fait la même chose. L'or s'est transformé en plomb.

Et donc, le FMI s'inquiète tout particulièrement pour les monarchies pétrolières : Arabie Saoudite, Koweït, Emirats Arabes Unis...

Car ces pays qui vivent exclusivement de la rente pétrolière, et tout peut aller très vite. Il suffit que les marchés financiers commencent à anticiper une baisse de la demande pour que les prix s'effondrent. On le voit en ce moment : avec le coronavirus, la demande mondiale de pétrole n'a diminué que de 3 %,  et cela provoque une chute des prix du pétrole de...20 % ! Et donc, c'est la double tuile pour les pays producteurs qui vendent moins, et à des prix plus bas. Donc, oui, les monarchies pétrolières doivent s'inventer un nouvel avenir.