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Tous les matins après le journal de 8h30, Emmanuelle Ducros dévoile aux auditeurs son «Voyage en absurdie», du lundi au jeudi.

En Grande–Bretagne,  la NHS, le système de Santé britannique a réécrit ses lignes de conduite pour guider les soignants dans la façon de traiter les patients transgenre. Un travail à contre-courant.

Le service de santé britannique retravaille ce qu’il appelle sa sa «Constitution», un manifeste qui décrit ses principes, ses valeurs et ses engagements. Il pose un principe à contre courant dans le débat actuel sur la transidentité. Il définit le le sexe comme une réalité biologique déterminante dans les soins apportés aux patients. Tournant majeur, parce que jusqu’ici, dans la sphère médicale britannique, les soignants devaient considérer que l’identité de genre devait primer. En gros : le ressenti de la personne concernée.

Qu’est-ce que cela change ?

Deux choses. La première, c’est qu'Il ne sera plus possible pour les femmes transgenres, c'est-à-dire de sexe biologique masculin, de demander l'accès aux espaces de repos et d'hygiène réservés aux femmes. Jusqu’ici, les patients transgenres étaient placés en fonction de leur identité de genre et non de leur sexe. Certaines patientes s'étaient plaintes d'avoir dû partager leurs nuits avec des patients de sexe masculin. Et elles avaient été accusées de discrimination. On s’achemine semble-t-il, pour ne fâcher personne, vers des espaces réservés aux trans.

Et il y a aussi une question de langage.

Selon la ministre de la santé britannique, Victoria Atkins, «il n'est pas nécessaire d'éradiquer le mot “femme” pour respecter les droits de chacun». Traduction : c’en est fini au sein des hôpitaux britanniques du langage alambiqué type “ personnes à ovaire”, utilisé  pour ne pas fâcher une minorité mais faisant disparaître les femmes.

Retour à la raison ?

Pas forcément... Certaines mesures sont à double tranchant. Le NHS souhaite que les patients puissent demander que les soins intimes soient effectués par une personne du même sexe» . Un gage donné aux islamistes, qui refusent que des gynécologue hommes s’occupent de femmes par exemple.

Cela n’intervient pas à n’importe quel moment.

Quelques semaines après la parution d'un rapport s'inquiétant des effets des traitements hormonaux prescrits aux jeunes transgenres. On ignore ce qu’ils provoquent à long terme. Préconisation : redoubler de prudence. Evidemment, il y a eu une levée de bouclier dans les milieux trans. Les nouvelles préconisations de la NHS ajoutent des remous. Pour les associations de  défense des personnes trans, cela risque créer davantage de discrimination pour un groupe déjà marginalisé”. Les patrons des hôpitaux accusent les ministres d’entraîner le NHS « dans un débat pré-électoral sur la guerre des cultures » et d’ignorer des problèmes bien plus urgents, comme l’attente pour obtenir des soins.