Les livres de l’année. Nicolas Carreau, tous les jours, vous recommander un livre que vous avez lu et aimé cette année.
Ce matin, vous êtes venu avec l’un de vos écrivains préférés.
Le boss, le taulier, l’inégalable Stephen King ! Il signe un recueil de nouvelles chez Albin Michel, Le bazar des mauvais rêves. Vous voyez, ça commence bien. Et effectivement, bienvenue dans les cauchemars de Stephen King. La première nouvelle, par exemple, Mile 81, nous raconte l’histoire de Pete, un jeune garçon qui s’ennuie. Il décide d’explorer une aire de repos abandonnée qui borde la route. Ça tombe bien, on peut y accéder par une ouverture dans le grillage pas très loin de chez lui. L’aire est fermée, désaffectée, il fait nuit, mais une voiture toute boueuse, sans plaque d’immatriculation, de marque indéterminée s’arrête sur le parking. Problème : Il n’y a pas de conducteur
C’est une voiture autonome ?
On peut dire ça. Mais elle a surtout une petite particularité. Elle est anthropophage. Elle peut vous digérer en quelques secondes, Samuel. Un conseil : ne vous approchez surtout pas ça, c’est la première histoire. Et on enchaîne les situations incroyables, les idées folles nées de l’esprit dément de Stephen King. Il y a une histoire extrêmement touchante entre un fils et son père atteint de la maladie d’Alzheimer, je ne peux vous dire que ça. Sinon, je casse l’histoire. Il y a celle qui s’appelle "La Dune" aussi. L’histoire d’une île. Une toute petite île sur le sable de laquelle s’inscrit momentanément le nom des gens qui vont bientôt passer de vie à trépas. Il y a l’histoire d’un sale gosse, mais un vrai méchant, méchant garçon.
Bref. C’est du Stephen King pur jus.
Oui. Il y a toutes ces nouvelles folles, une vingtaine. Mais il y a aussi, avant chacune d’entre elles, un petit texte de l’écrivain qui explique comment il a eu cette idée, comment il a décidé de l’écrire, à quel autre grand écrivain il a pensé pour le style. Et ces anecdotes, ces coulisses de l’écriture de Stephen King sont presque aussi fascinantes que les nouvelles elles-mêmes.
Le bazar des mauvais rêves donc. Pour fouiller dans les cauchemars de Stephen King, chez Albin Michel. Merci Nicolas.