Chaque matin, Fannie Rascle nous parle d'alimentation, de "mieux manger", de solutions concrètes pour changer ce qu'il y a dans notre assiette.
On inaugure avec Fannie Rascle une toute nouvelle chronique. On va parler chaque matin d'alimentation, de "mieux manger", de solutions concrètes pour changer ce qu'il y a dans notre assiette. Et votre slogan aujourd’hui Fannie pour commencer cette semaine, c'est "en février, pas de supermarché !".
Si vous avez déjà fait une croix sur toutes vos bonnes résolutions du mois de janvier (du genre faire du sport ou arrêter la crème au chocolat), c'est peut-être le moment de tenter quelque chose pour la vingtaine de jours qui viennent : "tenir un mois, tout un mois, sans pousser la porte d'un supermarché !".
L'idée vient de Suisse, c'est celle d'une jeune femme d'une trentaine d'années, Léa Candaux Estevez. Au départ, elle est spécialiste des naissances avec des méthodes naturelles. C'est également une jeune maman et une consommatrice engagée. Mais ce qui est intéressant, c'est que son slogan a essaimé à toute vitesse. Vous trouvez aujourd'hui des pages Facebook pour lancer le défi "Février sans supermarché" à Nantes, à Dijon, en Occitanie. Celle pour la Bretagne a 10.000 membres !
Mais l'idée, c'est de faire la guerre aux grandes surfaces ?
C'est plutôt d'inventer d'autres solutions, d'ouvrir le champ des possibles. Alors évidemment, il y a un ras-le-bol devant le rayon "yaourts" comme un hall de gare. Devant ces tomates en hiver qui poussent on ne sait comment. Et devant les prix qui font le yo-yo, pourquoi, pour qui ? Léa Candaux Estevez, la créatrice du mouvement, explique qu'elle a eu le déclic pendant les fêtes de fin d'année, la surconsommation lui a sauté aux yeux. Et elle a juste eu envie (pendant le mois le plus court de l'année) de donner un coup de pouce aux petits commerçants autour de chez elle, à commencer par le boucher au coin de la rue ou le marché du samedi matin.
Si on veut s’y mettre, on fait comment ?
Ce que l’on vous propose, c'est la technique des petits pas. 28 jours pour faire une révolution, c'est un peu court. L'association "En vert et contre tout" propose de se limiter par exemple à deux catégories de produits : les "fruits et légumes" et la "viande". Vous regardez les magasins que vous avez autour de chez vous, vous regardez aussi les AMAP, les ruches qui disent oui, toutes les formules qui permettent de rapprocher le producteur et le consommateur. Pour tenter l'aventure au moins une fois. Et si vous n'avez plus de sucre un samedi à 20 heures, évidemment, vous pouvez encore entrer dans un supermarché, personne ne vous jugera, c'est vraiment un défi à se lancer à soi-même
Ça sert à quoi de devenir membre d'un groupe sur Facebook pour suivre ce slogan "Février sans supermarché" ?
C'est comme quand vous avez décidé de vous remettre au sport : tout seul c'est galère mais à plusieurs, vous avez plus de chance de réussir. Sur le groupe breton par exemple, on discute du meilleur marché de Nantes, de cette ferme en Ille-et-Vilaine où on peut acheter des légumes et de la viande, d'une épicerie collaborative près de Rennes. Et on peut même trouver des covoiturages pour y aller ! Allez, vous vous lancez et on en reparle dans 24 jours !