Chaque matin, Marion Sauveur nous parle d'alimentation, de "mieux manger", de solutions concrètes pour changer ce qu'il y a dans notre assiette.
On boit avec modération ce vendredi. Dans votre verre, il y a de la liqueur.
Ce samedi, une trentaine de distilleries ouvrent leurs portes au public, dans toute la France, pour fêter le Printemps des Liqueurs. L’occasion de faire découvrir quelques-unes des 830 références françaises comme le Génépi, la Crème de Cassis ou encore Le Noyau de Poissy.
La liqueur, vous le savez c’est une boisson spiritueuse aromatisée avec une teneur en sucre minimale de 100 grammes par litre. L’arôme est obtenu à partir de fruits, d’épices, de fleurs ou de plantes infusées, macérées ou distillées. Et c’est avec cette extraction que l’on aromatise l’alcool ou l’eau de vie… mélange auquel on ajoute du sucre ou du miel.
Les premières liqueurs sont nées au Moyen-âge avec l’apparition de l’alambic en Occident. Au départ elles sont utilisées à des fins thérapeutiques, avec des herbes médicinales et souvent réalisées par des moines. C’est au XVIe siècle, que la liqueur devient une boisson que l’on boit pour le plaisir du goût.
Le goût il a bien évolué depuis ?
Effectivement, même si on trouve encore aujourd’hui des liqueurs traditionnelles comme la Chartreuse, où 130 plantes sont infusées. La recette originelle, conservée secrète par les Pères Chartreux, date de plus de 250 ans.
Les liquoristes ont conservé le savoir-faire ancestral, mais n’ont cessé de créer de nouvelles recettes surtout ces 20 dernières années. Aujourd’hui, on trouve de la liqueur d’aloe-vera, de yuzu, de sureau, de thé ou encore d’œuf blanc.
Et la dégustation de ces liqueurs a aussi évolué. Traditionnellement, on les buvait en digestif. Maintenant, on les mélange à du vin comme les crèmes de fruits que l’on consomme en apéritif mais aussi à d’autres alcools et jus de fruits pour en faire des cocktails.
On utilise même les liqueurs en cuisine.
Elles figurent dans de nombreuses recettes traditionnelles. Comme pour le tiramisu avec est une liqueur au café ; dans un canard à l’orange avec du curaçao, ou encore les crêpes Suzette flambées au Grand-Marnier.
Les Chefs s’amusent à créer des plats autour des liqueurs régionales. C’est le cas par exemple de l’étoilé Eric Jambon et son oeuf masqué par un voile de maïs servi avec une mousse de foin et un lait de poule à la Salettina, liqueur iséroise.
Cette année c’est d’ailleurs la grande nouveauté du Printemps des Liqueurs : la participation de Chefs de renoms, qui ont élaboré des recettes originales à partir de la crème des Liqueurs françaises. Comme une tortilla à l’avocat et ceviche de daurade à associer à du Cointreau, imaginée par le chef Lionel Gélineau d'Angers
Pierre Neveu propose un cappuccino de châtaignes, champignons, truffes & noix de saint jacques à la Suprême Denoix.
Avec la liqueur de miel Joseph Cartron, Richard Bernigaud a créé un dessert : palet breton, crème légère à la vanille et butternut confit à la liqueur.
Et Jean-Paul Jeunet a inventé une recette de pêches blanches pochées au sirop de sève accompagnées d’un parfait à la liqueur de sapin jurassienne.
Pourra-t-on en goûter quelques-unes de ces recettes ?
Il suffit de vous rendre demain dans l’une des 31 distilleries participantes au Printemps des Liqueurs. Vous pourrez y découvrir les différentes liqueurs et les recettes créées par les chefs à cette occasion. Toutes les informations sur les établissements participants sur le site http://spiritourisme.com.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.