Chaque matin, Marion Sauveur nous parle d'alimentation, de "mieux manger", de solutions concrètes pour changer ce qu'il y a dans notre assiette.
Dans notre assiette, il y a aujourd’hui des plats traditionnels de Pâques.
Vous serez nombreux à passer la matinée en cuisine pour concocter des mets traditionnels. Certains d’entre vous, l’ont peut-être déjà fait ce dimanche.
Alors qu’est-ce qu’il y aura au menu ? Un repas bien copieux.
Parce que vous le savez, Pâques dans la tradition chrétienne célèbre le passage de la mort à la vie de Jésus et intervient après 40 jours de jeûne sans viande, œuf, fromage, beurre ou lait, le Carême.
C’est d’ailleurs pour ça que l’Empereur Constantin a introduit l’Octave de Pâques. Une semaine fériée pour se rattraper à table ! et supprimée sous Napoléon et dont le seul reste est ce lundi de Pâques !
La tradition est donc de manger des œufs.
Exactement, pour écouler ceux pondus durant le Carême.
Le classique, en entrée, des œufs mimosa. Il faut simplement retirer les jaunes des oeufs durs, mélanger la moitié des jaunes avec une mayonnaise bien montée, remplir les blancs de ce mélange et parsemer le jaune émietté dessus. Pour varier les plaisirs, vous pouvez agrémenter la mayonnaise de pesto traditionnel ou de concentré de tomates. Et pour rendre l’œuf mimosa plus gastronomique, ajoutez des anchois frais ou quelques œufs de saumon.
Autre entrée traditionnelle de Pâques, notamment dans le Berry : le pâté. Il vous suffit de prendre de la pâte feuilletée et de la farcir de viande de veau, de lapin ou de porc. Certains ajoutent un peu de légumes comme des épinards ou de blettes et il ne faut pas oublier de mettre au centre : des œufs durs coupés dans le sens de la longueur. Après avoir bien soudé les bords de la pâte, il suffit d’enfourner !
Qu’est-ce qu’on mange après ces entrées ?
De l’agneau, c’est la pièce maîtresse de ce repas. L’usage le plus ancien, traditionnellement cuit au feu, entier.
Aujourd’hui, on cuisine généralement un bon gigot, au four cuit pendant sept heures à 120 degrés. Bien confit, la viande est tendre et fondante, c’est un délice. Vous pouvez l’agrémenter de flageolets et de haricots verts ou de légumes nouveaux, comme des asperges vertes bien croquantes.
En Angleterre et aux États-Unis, ils préfèrent cuisiner le jambon. Parfois même avec du soda, pour le caraméliser.
Pour le dessert, qu’est-ce qu’on a ?
Ça dépend des régions mais souvent des gâteaux à base d’œufs.
En Alsace notamment, on réalise l’Osterlammele. C’est un biscuit en forme d’agneau et traditionnellement fait dans un moule en terre cuite.
En Bretagne, une fouesse (une pâtisserie en forme d’étoile) et en Vendée, une alise (une galette briochée).
En Provence, on fait un sablé appelé la couve crestoise. C’est une galette de deux centimètres d’épaisseur, sans levure, sur laquelle on ajoute des boules de pâtes, comme pour représenter une poule au centre et ses œufs autour.
Et puis, vous pouvez vous amuser à réaliser un gâteau en forme de nid avec un moule à savarin, vous savez en forme de couronne. Ce nid de Pâques n’a pas de recette fixe, l’idée est de le garnir d’œufs en chocolat ou d’œufs en sucre.