Suite à un accord entre les États-Unis et le Danemark datant de 1951, le Groenland redoute une catastrophe écologique à cause de déchets toxiques enfouis sous la glace.
Dans la presse internationale, le Groenland refuse d’être la poubelle de la guerre froide. Une base secrète américaine et d’autres installations menacent d’être mises au jour par le réchauffement climatique. Le territoire craint un désastre pour l’environnement et exige un nettoyage.
Oui que soient enfin nettoyées ces installations, que les Américains ont simplement laissées là quand ils sont partis, espérant que la glace, recouvrirait tout. C’est l’inverse qui est en train de se produire. On parle là d’une trentaine de bases, de stations de radar installées par les États-Unis, au moment de la guerre froide, dans cet arctique si bien situé, sur le chemin le plus court entre les États-Unis et l’Union Soviétique. Nous sommes en 1951, Washington signe un accord sous l’égide de l’Otan, avec le Danemark, qui possède alors le Groenland. Un puissant radar est déployé, de l’armement, mais aussi un réacteur nucléaire sensé fournir l’électricité, le chauffage pour un autre projet : celui d’un gigantesque laboratoire enfoui sous la glace, de la taille d’une mini-ville. En réalité le projet Icestorm, top secret, vise a accueillir dans ces milliers de kilomètres de galeries, 600 têtes de missiles balistiques, braqués sur la Russie. Les travaux sont entamés mais, la glace est mouvante, la neige écrase les galeries. En 1967, le projet est abandonné. Les américains retirent le réacteurs, mais ils laissent leurs déchets, près de 500.000 litres de gasoils, d’eaux usées, des composants toxiques et le liquide radioactif issu du réacteur nucléaire. on pense à l’époque que la glace va recouvrir tout ça, les Américains s’en vont et tout est oublié.
Sauf que la glace fond ?
Et oui. entre 2011 et 2014, le Groenland aurait perdu un billion de tonnes de glace. Un billion, c’est à dire, un million de millions. Et la base menace d’être mise au jour. Dès 2090, tous ces déchets risquent de se répandre dans l’océan, de modifier les écosystèmes et le Groenland s’alarme. Il n’a pas les moyens, de creuser sous la glace pour nettoyer tout ça. Mais, vers qui se tourner ? L’accord de 1951 ne mentionnait pas le nettoyage, le Danemark n’est pas chaud pour payer et les américains non plus, chacun dit qu’il faut réfléchir. Ils se renvoient la balle au point que le Groenland n’en peut plus et notamment, les populations locales, les inuits, qui menacent cette semaine de s’adresser a l’ONU. L’indifférence des donneurs de leçons en matière d’environnement leur paraît insupportable et c’est sans doute leur seule chance de faire bouger les choses, en appeler a l’opinion, parce que légalement, ils ne peuvent rien.