La plus proche collaboratrice d'Hillary Clinton, Huma Abedin, a annoncé son divorce après un nouveau scandale sexuel déclenché par son mari.
Nous parlons ce matin de ce scandale tonitruant qui secoue la campagne d’Hillary Clinton. Sa plus proche collaboratrice, son bras droit, Huma Abedin vient tout juste hier soir d’annoncer son divorce, après une énième incartade de son mari, victime des réseaux sociaux.
Oui victime mais avant tout de son vice. Anthony Weiner aime Twitter, mais il aime aussi s’exhiber et cela fait des années que la candidate se traîne le passé de pervers de ce proche comme un boulet, par fidélité à sa si chère Huma, qu’elle avait embauchée comme stagiaire à la maison blanche, et qu’elle considère comme sa fille.
Huma est donc mariée, depuis 2010, à ce démocrate, il est alors élu au Congrès, promis à un brillant avenir. Jusqu’à ce qu’un jour, il se trompe de section sur son compte Twitter et diffuse au monde entier une photo de ses attributs qu’on devine turgescents, moulés dans son slip. On est en 2011, en pleine affaire Strauss-Kahn. L’élu nie, puis est contraint d’avouer que oui, il échange bien avec quelques stagiaires des photos suggestives, certaines prises en plein congrès on l’apprendra ensuite. Ce jour-là il s’est trompé, il pensait envoyer un message privé. Le scandale est énorme, il doit démissionner.
Mais sa femme ne le quitte pas ?
Et non, se tient alors cette séquence très américaine des excuses larmoyantes en public. Le couple a fait un enfant, ils voient un psychologue, ils s’aiment et se reconstruisent comme on dit, les Américains pardonnent. En 2013, le come-back kid se présente à la mairie de New-York, ça aurait pu marcher s’il avait été plus prudent sur Facebook.
Non, que s’est-il passé ?
Si. Cette fois, il avait pris un pseudo, Carlos Danger, ça ne s’invente pas, pour poster des photos de son entrejambes, on reconnaît même les slips, à des inconnues. Il admet du bout des lèvres, sa femme le soutient, il se présente quand même, est laminé évidemment. À l’humiliation s’ajoute ce surnom qui ne le lâchera plus d’obsédé textuel. A l’époque, il y a trois ans donc, son purgatoire commence.
Sa femme, du cabinet de la secrétaire d’État, la suit dans sa campagne et Weiner, lui, devient papa au foyer. Il s’occupe de l’intendance pendant qu’elle court les routes et s’ennuie, il faut croire, puisqu’hier le New York Post a publié en pleine page une photo du slip, le fameux slip toujours, envoyée via la messagerie de privée, à … une supportrice de Donald Trump.
C’est vraiment stupide !
Évidemment. mais les pulsions, que voulez-vous. Cela fait des mois qu’il échangeait avec elle, sur l’une des photo on distingue même son fils endormi sur le lit. Huma évidemment, ne peut pas faire autrement, elle le quitte. Les journalistes ont reçu un bref communiqué hier soir, mais le préjudice pour Hillary Clinton est terrible. Donald trump d’ailleurs, a aussitôt réagit sur le mode, et si ce malade avait eu accès à des infos confidentielles, madame Clinton n’a pas de jugement, elle fait confiance aux pires.
C’est quand même très au-dessous de la ceinture, ça peut vraiment avoir un impact ?
Évidemment car il y a eu les frasques de Bill Clinton, qui a marié le couple d’ailleurs. Celles, tolérées, de Weiner, dont la femme martelait qu’elle croyait en lui malgré tous les scandales. que le bras droit de Clinton ait cru en ce genre de type cela peut interroger. Trump, lui, ne manquera pas de souligner la conception curieuse qu’aurait donc Hillary de la dignité des femmes. Il ne sera pas facile pour elle de lui répondre quand il abordera le thème, pendant les débats.