La campagne américaine continue et les candidats s'opposent alors que des bombes ont été découvertes à New York et dans le New Jersey.
Le terrorisme s'est invité dans la campagne aux Etats-Unis après la découverte de bombes à New York et dans le New Jersey. Un suspect a été arrêté après une chasse à l’homme de quelques heures et les deux candidats réagissent-ils à ces événements chacun à leur manière.
Deux positions distinctes. D'un côté, Donald Trump s’en sert pour faire peur, et se la jouer "homme fort qui saura vous protéger". Hillary Clinton, elle, insiste sur son sang-froid, et son expérience de ces situations de crise. Le milliardaire, d’abord, s’est emparé immédiatement du sujet. Il est même allé plus vite que la police ou n’importe qui puisque samedi soir, il était en meeting dans le Colorado et alors qu'à ce moment-là, on ne connaissait pas encore la cause de l’explosion, il a immédiatement parlé d’une "bombe à New York". Il s’est avancé, les médias le lui reprochent, mais "j’avais raison", répète-t-il.
Trump accuse Obama et Clinton. Et depuis Donald Trump tape comme un sourd sur l’actuelle administration. Selon lui, ce qui se passe, c’est à cause de la politique d’Obama et de Clinton. Il faut s’attendre à d’autres attaques parce qu’ils sont trop laxistes, a-t-il expliqué sur Fox News. "Notre pays est affaibli. Nous laissons entrer des gens par dizaines de milliers. La semaine dernière, Obama a annoncé qu’on allait accueillir 100.000 personnes de Syrie et Hillary Clinton veut en faire venir encore plus. Ils ne peuvent pas être correctement contrôlés. Des milliers de personnes rentrent dans notre pays et nous n’avons aucune idée de ce que nous faisons. Nos leaders sont pire que faibles, ils sont stupides !", a-t-il déclaré.
L'expérience de Clinton. De son côté, Hillary Clinton est tout aussi offensive. D’abord, la candidate démocrate veut apparaître comme rassurante. Elle a fait une conférence de presse sur le tarmac tout à l’heure avant de prendre son avion de campagne et a martelé : "je suis la seule candidate à avoir une expérience de la lutte contre le terrorisme", en rappelant ses états de service en tant que chef de la diplomatie d’Obama. Elle était associée à la décision de tuer Ben Laden.
Et puis, Hillary Clinton, à son tour, rejette la faute sur Donald Trump. Ses raccourcis anti-musulmans serviraient la propagande djihadiste. "Nous savons que les propos de Donald Trump ont été repris sur internet pour recruter des terroristes. L’ancien directeur de la CIA l’a dit clairement : Donald Trump est utilisé comme sergent recruteur pour les terroristes parce qu’ils veulent faire croire que c’est une guerre contre l’islam, pas une guerre contre les djihadistes".
Un Trump agent recruteur de djihadistes contre une Hillary faible et stupide, il n’est pas question d’union nationale, ni de trêve dans la campagne, au contraire, car les deux candidats savent bien que la peur du terrorisme peut faire basculer l’élection.