Melania Trump, la femme du candidat républicain, a accordé une interview à CNN dans laquelle elle tente de défendre son mari. Objectif : reconquérir l’électorat féminin.
Sauve qui peut pour Donald Trump ! A la veille du débat qui aura lieu dans la nuit de mercredi à jeudi, Donald Trump n’arrive pas à rattraper son retard sur Hillary Clinton depuis l’affaire de la vidéo et la pluie d’accusations d’agressions sexuelles. Melania Trump, sa femme, vole désormais au secours de son mari ! Elle est sortie de son silence lundi soir sur CNN.
Melania Trump tente d'éteindre l'incendie. Au cours d’une interview-confession accordée à la vedette de la chaîne, Anderson Cooper, l’ancienne mannequin qui a 24 ans de moins que son mari, a essayé de l’aider à reconquérir l’électorat féminin, indispensable pour s’installer à la Maison-Blanche. Cet électorat qui, chez Trump fait des scores catastrophiques. Dans son entretien avec CNN, la femme de Donald Trump revient notamment sur la vidéo où l’on entend son mari prononcer des propos obscènes. Et l’argument qu’elle a trouvé pour défendre son mari est pour le moins puérile… Ce ne serait pas vraiment de sa faute, il s’est fait entraîner à faire une bêtise. Et, depuis le début de la campagne, ce n’est pas la première fois que l’équipe Trump joue "la carte Melania" et que ça ne se passe pas très bien.
Si Madame Trump était restée silencieuse quasiment toute la campagne, c’est parce qu’il y a trois mois, elle s’était un peu "humiliée" aux yeux de la presse américaine. Pendant l’investiture de son mari, à la convention républicaine, elle avait parlé de valeurs ou de l’importance du travail. C’était beau à entendre sauf qu’il s’agissait d ‘un quasi copier-coller avec le discours de Michèle Obama dans le même exercice, quand Barack avait été investi candidat par les démocrates en 2008.
La marque Trump menacée ? Dans le même temps, côté business, la "marque Trump" risque d’avoir du plomb dans l’aile. A en croire le New York Times, c’est une menace silencieuse, mais bien réelle : le boycott des produits estampillés "Trump". Ce n’est pas un mouvement organisé, mais le quotidien a interviewé plusieurs clients très choqués par l’attitude et les propos du candidat républicain. De la bande de riches golfeurs qui annulent leur séjour dans un club "Trump" en Floride, aux réservations de chambres d’hôtels ou de restaurant annulés, la menace monte.
Et puis Trump c’est aussi une marque de vêtements avec, par exemple, des cravates à 60 dollars. Une cliente afro-américaine raconte avoir acheté une robe griffée "Trump" qui lui allait parfaitement, mais qu’elle a été se faire rembourser après ses propos sur les Noirs. Un autre, enseignant à Philadelphie, a entendu le discours de Trump sur les emplois qui quittent l’Amérique, a regardé l’étiquette de sa chemise "Trump" : "made in Indonesia" et la chemise a fini à la poubelle.
Une "télé Trump" en projet... Malgré cela, la marque Trump a encore du potentiel puisqu’une "télé Trump" pourrait voir le jour après le 8 novembre ! Des discussions à haut-niveau sont en cours, rapporte le Financial Times. Et la presse américaine redoute le pire : la naissance d’une chaîne populiste avec du Trump 24h sur 24.
Chronique réalisée par Walid Berrissoul.