La principale conseillère d'Hillary Clinton se sépare de son mari après de nouvelles révélations sur l'addiction de ce dernier aux messages à caractère sexuel.
La campagne américaine est rythmée par les scandales... Mardi, c'est un scandale sexuel qui est entré au cœur de la campagne. Celui qui conduit la principale conseillère d’Hillary Clinton à se séparer de son mari. Et même s'il est question de vie privée, le sujet fait la une des télévisions et des journaux aux Etats-Unis.
Considérée comme sa "deuxième fille". Pourquoi ? Parce que Huma Abedin est la confidente loyale de la candidate démocrate depuis 20 ans. Elle est considérée comme sa "deuxième fille" et elle jouera un rôle très important dans une future administration Clinton.
Musulmane, Huma Abedin a épousé un juif new yorkais, Anthony Weiner, lui-même homme politique. Un beau couple uni pour monter les marches du pouvoir, comme les Clinton, Bill et Hillary… Sauf que comme chez les Clinton, les coulisses ne sont pas très reluisantes et finissent par sortir au grand jour.
Messages à caractère sexuel. Anthony Weiner a une addiction : les messages à caractère sexuel. Il envoie des photos suggestives de lui-même et de ses attributs à des jeunes filles sur les réseaux sociaux. Il y a 5 ans, une première série de "sextos" révélés dans la presse le force à quitter son siège de député. Deux ans plus tard, de nouvelles photos son publiées alors qu’il est candidat à la mairie de New York.
La troisième fois est celle de trop pour sa femme. Un tabloïd new yorkais vient de publier nouveaux échanges avec une jeune femme. Sur le cliché à la Une on voit à nouveau exhibé le slip bombé d’Anthony Weiner, mais plus embarrassant, on aperçoit son fils de 4 ans endormi à côté de lui.
Et ces photos font aussi du tort à Hillary Clinton. Les scandales sexuels, rappelez-vous l’affaire Monica, choquent et passionnent. Donald Trump a immédiatement réagit, saluant, je cite, la "sage décision" d’Huma Abedin, et dénonçant dans la foulée le manque de jugement d’Hillary Clinton. Rendez-vous compte, un type aussi peu fiable "aurait pu avoir accès à des informations confidentielles".
Des jeux de mots faciles. Et puis il y a aussi une autre raison, plus triviale, pour laquelle les frasques d’Anthony Weiner font la Une. C’est son nom, source infinie de jeux de mots pour les médias américains. Weiner, c’est une sorte de saucisse, une de celles qu’on met dans les hot-dogs par exemple, et par extension, de l’argot pour désigner le sexe masculin. D’où, notamment, ce sketch, pas très subtil, par exemple, de l’humoriste Stephen Colbert. "Août c’est un mois où les infos sont plus rares, et ça peut être DUR pour moi de trouver des trucs à raconter. Heureusement, quelque chose a surgi : Anthony Weiner (WINEUR)… Je veux juste ELARGIR mes remerciements, pour avoir FAIT SE DRESSER une telle occasion, cette histoire DURE COMME LE ROC !".
Chasse au trésor. Pendant ce temps, Hillary Clinton est partie à la chasse au trésor. Elle participe à des levées de fond, dans la péninsule très huppée des Hamptons, près de New York. Trois jours d’événements privés où il faut payer pour pouvoir côtoyer la candidate en petit comité : un cocktail, un déjeuner, une réception… Le ticket d’entrée monte parfois à près de 50.000 euros et les célébrités et la haute-bourgeoisie s’y pressent.
C’est un exercice de campagne très américain qui permet d’amasser un trésor de guerre, essentiel notamment pour financer les très coûteuses campagnes de pub à la télévision. En une journée, juste dimanche dernier, Hillary Clinton a récolté 10 millions d’euros. Elle se permet de disparaître des radars ces jours-ci, parce la période creuse de l’été n’est pas encore vraiment terminée aux Etats-Unis. L’Amérique fera réellement sa rentrée après le Labor Day, le 5 septembre. Là les candidats lanceront le train infernal des meetings quotidiens travers tout le pays jusqu’au jour de l’élection. A noter sur vos agendas, ça sera le 8 novembre. Dans 70 jours exactement.