Connaissons-nous vraiment les deux finalistes ? Jean-Philippe Balasse nous révèle tous les jours une nouvelle facette d'Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Face cachée votre nouveau rendez-vous dans la matinale. Bonjour, Jean-Philippe Balasse. Chaque jour, un aspect méconnu des deux finalistes de la présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Ce matin, leurs études.
Et on convoque l’élève Macron au tableau. Bon élève, très bon élève.Passé par les jésuitesn La Providence à Amiens, établissement catholique où l’on se souvient d’un gamin à la fois matheux (il passera un Bac S, mention très bien) et poète aussi, à ses heures. A l’époque, Emmanuel Macron en lit, en écrit. A l’aise, manifestement, quand il faut prendre la parole. Précoce, presque adulte, malgré sa tignasse de gamin, il impressionne certains profs discute quasiment plus souvent avec eux qu’avec ses camarades de classe.
C’est là aussi qu’Emmanuel Macron rencontrera Brigitte qui deviendra plus tard sa femme.
Et c’est un peu pour ça à l’époque que sa famille l’éloigne, direction Paris
Lycée Henri IV, Hypokhâgne, Khâgne, il n’aura pas Normale Sup, échec. Emmanuel Macron passe par Sciences Po puis c’est l’ENA dont il sortira en 2004, promotion Léopold Sédar Senghor, promo qui a sa petite réputation encore aujourd’hui on y trouve notamment Gaspard Gantzer devenu communicant de François Hollande.
Parcours très différent pour Marine Le Pen.
Déjà, elle n’est pas passée par les jésuites et si, elle aussi, se fait remarquer de ses professeurs, c’est tout simplement parce que son nom est déjà connu elle est la fille de Jean-Marie Le Pen elle dira que certains enseignants, pas tous, lui font sentir. Il faut préciser également que l’élève Le Pen a un certain goût du happening on raconte qu’au lendemain de la victoire de François Mitterrand en 81, elle débarque à l’école avec un brassard noir, en signe de deuil de la nation.
Elle a fait des études de droit, ensuite, c’est ça ?
Oui, fac de droit Assas à Paris. Maîtrise, puis DEA de droit Pénal, Marine Le Pen rencontrera des membres du GUD, le syndicat étudiant d’extrême droite qu’on retrouvera plus tard dans l’organigramme du Front National.
Mais au final, elle voulait devenir avocate ?
Et elle l’a été. En fait, vous avez deux facettes à l’époque D’un côté Marine Le Pen, la jeune femme qui aime sortir en boîte, fumer, faire la fête elle démentira, plus ou moins mollement, des années plus tard et puis de l’autre côté, Marine Le Pen, avocate qui ne fera pas une grande carrière mais qui aimait manifestement son métier et qui défendra notamment des sans-papiers commise d’office ce que certains luis reprocheront plus tard au Front National.