Depuis sa ferme pédagogique installée à Boisset en Haute-Loire, Fanny Agostini met à l'honneur l'alimentation, la santé et l'agriculture. Ce lundi, elle s'intéresse à l'impact sur la biodiversité du mur construit entre le Mexique et les États-Unis à la demande de Donald Trump.
Joe Biden ne poursuivra pas la construction du mur entre les États-Unis et le Mexique qui était censé bloquer le passage des migrants. Selon Fanny Agistini, le mal est déjà fait pour la biodiversité.
Donald Trump qui en fut le chef de chantier, se foutait aussi de la biodiversité Sur plus de 3.000 kilomètres de frontière, ce sont déjà 700 kilomètres de ciment et de métal qui se dressent aujourd’hui en travers d’une faune sauvage qui a payé le prix fort d’une politique nationaliste insensée. De nombreuses espèces ont en effet subit une fragmentation de leur habitat et ne peuvent plus subvenir correctement à leur besoin. Leur route migratoire est barré par ce mur. Pour beaucoup de ces espèces, traverser la ligne frontalière est une questions de survie pour s’alimenter ou se reproduire. C’est le cas du jaguar, du Lynx ou encore du loup gris mexicain. Ce sont plus de 90 espèces qui sont menacées et qui sont des victimes collatérales du mur de Trump.
La construction de ce mur a déjà généré énormément de pollution.
On en n’a pas suffisamment parlé dans la presse, mais ce mur est une catastrophe écologique majeure dans le sens où les grands travaux ont nécessité le drainage des eaux souterraines, soutirant des millions de litres pour fabriquer du ciment utilisé pour réaliser les fondations du mur. Cette eau qui était pourtant très précieuse dans une région du monde connue pour sa semi-aridité et qui n’est aujourd’hui n’est plus à disposition ni des habitants, ni des animaux. Et ce n’est pas tout, les rivières qui traversent la frontières américano mexicaine ont sans vergogne était déviées et polluée, Il y aussi des collines qui ont été aplanies à la dynamite, mettant à mal de nombreuses espèces souvent endémiques.
Ce sont des années d’efforts de protection binationale entre le Mexique et les États-Unis qui ont été ruinées.
Entre le Mexique et les États américains que sont la Californie, le nouveau Mexique, l’Arizona et le Texas, il y avait des écosystèmes très variés et aussi de nombreuses aires naturelles protégées par les deux pays qui ont été déchirées. La militarisation de toute la zone frontalière en a fait une bande désertique où aucun humain ni animal n’ose s’aventurer. Espérons que Joe Biden renouera les échanges avec son voisinage et redonnera vie à cette bordure qui est en réalité un corridor naturel entre deux pays pour de nombreuses espèces animales qui doivent, elles aussi, avoir le droit de circuler librement.