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SAISON 2020 - 2021, modifié à

Depuis sa ferme pédagogique installée à Boisset en Haute-Loire, Fanny Agostini met à l'honneur l'alimentation, la santé et l'agriculture. Ce mercredi, elle souhaite alerter sur l'impact environnemental des fausses fourrures. Confectionnées avec de l'acrylique ou du polyester, elles sont aussi nuisibles pour l'environnement que la véritable fourrure l'est pour les animaux.

Du neuf pour l’industrie de la fourrure ? 

Visons, renards, chinchillas, sont définitivement démodés. La cause animale l’emporte avec l’industrie de la mode qui fait peau neuve en tournant le dos à la fourrure ces dernières années, à la demande du consommateur qui ne veut plus porter la responsabilité de la souffrance de ces pauvres encochés. Chaque année, la filière utilise 56 millions d’animaux pour la fabrication de manteaux, écharpes ou couvre-chefs. Ce chiffre est en train de décroître très rapidement à mesure que la fausse fourrure gagne en popularité.

À quel prix pour l’environnement ? Finalement, la fausse fourrure ce serait pire ? 

Pire ou en tous cas pas mieux. Troquer de la vraie pour de la fausse cela veut dire d’avoir recours au pétrole. Les fibres entrant dans la confection des vêtements en fausse fourrure sont en acrylique, polyester, modacrylique. Une matière première qui s’apparente à des petites granules de plastique que l’on va porter à très haute température et que l’on va enrubanner comme on le ferait avec une barbe à papa. Les longs filaments s’apparentent ainsi à des poils, enfin des faux poils,  que l’on va tondre en fonction de la longueur souhaité et teindre soit en léopard, soit en fuchsia suivant la dégaine que le client veut se payer. À noter que ça a l’avantage de coûter bien moins cher que de la vraie peau animale mais ça pollue à fond. Les procédés employés sont chimiques et les résidus terminent dans la nature contribuant à étoffer la collection de microplastique qui arrive dans les océans.

Ça aussi l’industrie de la mode en prend conscience

C’est très récent. Certaines entreprises offrent aujourd’hui de nouvelles alternatives, pour aller vers plus de durabilité dans les matériaux employés. Beaucoup se sentent de recycler du plastique pour faire de la fourrure mais ce n’est pas la solution la plus optimale pour les raisons évoquées. En revanche, une piste très intéressante est en train de naitre. C’est la fourrure végétale avec des marques comme Ecopel qui ont mis au point des matières bluffantes de réalisme avec des résidus issues de cultures agricoles comme le chanvre. Ainsi plus besoin d’écorcher les animaux, ni de détériorer les océans pour bien se saper, reste à éviter que les cultures pour nous vêtir ne viennent pas empiéter sur celles qui doivent avant tout nous nourrir.