La viande rouge n’est pas aussi mauvaise pour la planète qu’on le dit. La vache qui broute pour se nourrir capte aussi du CO2.
On entend très souvent que manger de la viande rouge participe à la l’augmentation de notre empreinte carbone, et un des arguments qui revient régulièrement c’est l’émission de méthane (un gaz 25 fois plus puissant que le CO 2 en terme d’effet de serre) lié à la digestion des vaches. En réalité, c’est peut-être un peu plus complexe que ça…
Avant d’acheter de la viande rouge ou de la bannir, la première chose à faire c’est de s’intéresser aux conditions de vie de l’animal. Si on prend par exemple une vache Salers ou une Brune des Alpes qui sont élevées dans de bonnes conditions, c’est-à-dire dans un grand champ, avec peu d’autres congénères, qu’elles sont nourries à l’herbe et qu’on leur fournit tout ce dont elles ont besoin, elles ne seront pas stressées et en conséquence n’auront pas de trouble digestif !
Non seulement elles ne produiront que peu de méthane, mais en plus, en broutant les champs, elles vont favoriser la repousse de l’herbe qui joue un rôle crucial dans le captage du dioxyde de carbone atmosphérique. Vous connaissez la photosynthèse ? C’est grâce à ce processus que l’herbe (et de manière générale les végétaux verts qui contiennent de la chlorophylle) va absorber le CO 2 , le convertir en énergie et relâcher un déchet : l’oxygène. Ça tombe bien, nous l’oxygène on aime ça ! Une prairie d’un hectare stock en moyenne plus de 760 kilogrammes de CO 2 . A l’échelle mondiale, cela représente plus de 30% du carbone du sol.
L’élevage de bovins au grand air et dans de bonnes conditions permet donc de lutter contre le réchauffement climatique !
Et la viande blanche dans tout ça ?
Si on prend par exemple un poulet nourrit avec des graines et du soja qu’il faut acheminer depuis l’autre bout de la planète, au final, il aura une empreinte carbone bien plus élevée qu’une vache dans son champ ! Deux-tiers du soja que nous utilisons pour nourrir les poules et les porcs proviennent du Brésil, alors qu’on pourrait facilement les nourrir avec des aliments beaucoup plus proche…
Une alimentation équilibrée
Pour équilibrer une ration, c'est comme pour nous :
- il faut de l'énergie (les glucides et lipides étant plus chers);
- il faut aussi des protéines pour amener azote et acides aminés élémentaires.
Or, le blé, contient 11% de protéines, donc il faut "équilibrer" avec du soja et autres protéines végétales (et essayer d'éviter les farines animales !).
En conclusion : s'informer sur les élevages et privilégier local et bien-être animal
Il est donc important de connaitre ce que mangent les animaux que nous mangeons, et consommer des animaux qui ont été élevés et nourris localement, et dont le bien-être a été respecté. Tout le monde est gagnant ! Cela ne veut bien évidemment pas dire qu’il faut manger de la viande rouge à chaque repas et abandonner la viande blanche ; il faut dans tout les cas modérer sa consommation !
En fait, la clé est se trouve dans nos modes de production et de consommation : favoriser les méthodes d’élevage qui privilégient l’extensif plutôt que l’intensif, le bien être animal plutôt que la productivité! et par dessus tout la production LOCALE qu’elle soit végétale ou animale. Si on relocalise notre système alimentaire, on aura déjà réglé un gros morceau du problème !