Que fait un cycliste pendant un jour de repos ? Il pédale pour garder le rythme. Au risque sinon, comme Jacques Anquetil en 1964, de se mettre dans le rouge...
À cinq étapes de l'arrivée sur les Champs Elysées dimanche, les coureurs du Tour se reposent en Suisse, mardi. Christopher Froome et consorts devront toutefois garder la forme avant d'attaquer les Alpes dès mercredi avec la 17e étape. Eric Fottorino, consultant à France Télévisions et chroniqueur sur Europe 1 pendant les trois semaines de l'épreuve, revient sur ce jour pas forcément de tout repos pour les coureurs de la Grande Boucle.
Rouler une à deux heures. "Qui dit repos, dit vélo pour les coureurs du Tour, parce que lors de ce jour de repos ils mangent des kilomètres", a-t-il expliqué dans la matinale d'Europe 1. "Alors moins que lors des jours d'étapes, mais ce sont des sportifs de haut niveau, des êtres d'habitudes donc ils doivent rouler une à deux heures pour transpirer, pour garder la cadence sinon ce sera trop dur de repartir demain pour attaquer les Alpes", détaille Eric Fottorino.
Le miracle Anquetil en 1964. "En 1964, le jour de repos, Jacques Anquetil avait pris de très grands risques. Il faut dire qu'il était menacé d'une prédiction d'un mage. Le mage Belline avait en effet prédit que Jacques Anquetil décéderait avant l'étape du lendemain, celle de Toulouse. Jacques Anquetil, ce soir là, s'était alors rendu à une invitation de Radio Andorre, où il avait énormément mangé et bu...", raconte Eric Fottorino. "Le lendemain, ses adversaires qui avaient appris la nouvelle attaquent Anquetil d'entrée d'étape, qui perd quatre minutes au Valira dans la montée. Il fait ensuite la descente à tambours ouverts avec ses équipiers, et miracle, il rattrape Poulidor qui avait pris quatre minutes d'avance. Anquetil garda alors son maillot jaune jusqu'à Paris, mais ce jour de repos avait bien failli lui être fatal."