Comme chaque semaine, nous vous présentons un livre jeunesse. Aujourd'hui, Victor Dhollande vous fait découvrir Verte.
Verte* a 11 ans mais aucun talent pour la sorcellerie. Rien, pas même le début d’une petite formule magique. Pire, elle souhaiterait avoir une vie normale, un mari, des enfants. Verte veut préparer des soupes mal mixées pour ses rejetons et pas lancer de sort pour se débarrasser du chien des voisins. Sa mère, Ursule, est dépitée. Elle veut absolument transmettre son métier à sa fille. Sans solution, Ursule décide de confier Verte à sa mère, Anastabotte…
Le rôle clé de la grand-mère. Anastabotte est une grand-mère compréhensive, aimante. Elle va redonner le goût de la sorcellerie à Verte. Elle va faire comprendre à sa petite-fille comment concilier sa passion pour les garçons et la manipulation des mandragores et autres baves de crapaud.
Le passage à la féminité. A travers cette histoire de famille de sorcières modernes, on retrouve un thème très fort chez Marie Desplechin, les relations mère-fille toujours très compliquées. "En fait, Verte, c'est quand même une métaphore à gros sabots du passage à la féminité", explique Marie Desplechin. "Il n'y a plus de rivalité avec la grand-mère. Elle est sortie du jeu de la séduction. C'est une sage, la matriarche des éléphants".
A partir de 9 ans. A la base, Marie Desplechin avait écrit ce roman en 1996 chez L’Ecole des loisirs. Verte a donc été adapté en bande dessinée grâce au super travail de Magali Le Huche. L’illustratrice a réussi à faire ressortir toute l’espièglerie des personnages tout en conservant le style de Marie Desplechin. Une bande dessinée pour les enfants de 9 à 12 ans.
* Verte, de Marie Desplechin et Magali Le Huche (Rue de Sèvres).