Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce jeudi, il s'intéresse au projet Biped qui se sert des algorithmes pour venir en aide aux personnes malvoyantes.
Ce jeudi matin, les algorithmes viennent en aide aux personnes malvoyantes.
Avec un projet qui s’appelle Biped né en 2021 à Lausanne de l’esprit de ses deux co- fondateurs, Mael Fabien et Bruno Vollmer, Mael Fabien qui lui est breton. Ces deux là un jour croisent une personne malvoyante qui, pour traverser le passage piéton, fait un appel en vidéo à un ami sur son smartphone, ami qui lui donne des indications sur les obstacles à éviter grâce à la caméra du smartphone. C’est ici que l’idée de créer une technologie pour faciliter l’inclusion des personnes en situation de handicap est née. Mael Fabien a fait sa thèse sur l’intelligence artificielle, et il va s’en servir dans ce projet.
Comment ont-ils traduit cette observation, cette captation, en invention ?
L’idée de départ, c’est de mettre au point un copilote inspiré de cet appel vidéo, mais aussi des véhicules autonomes, un appareil capable de lire du texte, de reconnaître des décors, des visages, de détecter les trottoirs, les passages pour piétons spécifiques et de fournir une navigation pour personnes malvoyantes avec du son. Pour cela, ils se sont appuyés sur les retours d’expériences d’un service ophtalmique hospitalier afin d’intégrer les besoins réels des personnes malvoyantes.
Ils ont ensuite prototypé Biped qui se présente comme un petit harnais, c’est comme une écharpe courte en cuir qui s'arrête à hauteur de la poitrine. Il pèse moins de un kilos, et il embarque des caméras à gauche de la poitrine, d’une batterie derrière la nuque et d’un petit ordinateur à droite, un ordinateur qui analyse les images via une intelligence artificielle. En gros, on a une Tesla sur l'épaule, mais en plus petit. Le modèle de reconnaissance d'objets embarqués est capable d’identifier les obstacles mobiles ou immobiles afin d'alerter le propriétaire et de prédire les risques de collision.
Justement, comment prévient-il la personne malvoyante ?
Le harnais transmet des alertes sonores spatialisées, via un petit casque sans fil Bluetooth, saptialisé, ça veut dire que ça permet à la personne malvoyante de situer l’obstacle dans l’espace ainsi que la distance qui le sépare de lui suivant la puissance et la position du son.
Dans le futur, les fondateurs de Biped espèrent que leur technologie sera capable d’aider les utilisateurs à courir ou à les aider dans des lieux public : les gares, aéroport, les transports en commun, pourquoi pas les grandes surfaces afin d’aider encore plus les personnes malvoyantes au quotidien. Un dispositif primé au dernier Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, le grand salon de l'électronique grand public.