Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce lundi, il s'intéresse à la startup Puffcycling qui fabrique des chargeurs portables à partir de batteries de cigarettes électroniques jetables.
Ce lundi matin, on parle de recyclage et de vapoteuse.
Il y a des journées mondiales pour tout. Aujourd’hui, c’est donc la journée du recyclage instituée en 1994 aux États-Unis. Elle avait pour objectif principal de promouvoir la consommation de produits fabriqués à partir de matériaux recyclés.
En 2024, le recyclage, il y en pour tous les goûts et à toutes les sauces. En suisse, la start up Puffcycling, société du Valais crée des chargeurs portables à partir de batteries de ce qu’on appelle des "puffs”, les cigarettes électroniques jetables.
Pourquoi elles ?
Ulcérés par la gabegie écologique que sont les cigarettes électroniques jetables, les étudiants à l'origine de cette entreprise ont cherché une solution. Pourquoi une gabegie ? Parce que les batteries sont parfaitement viable lorsque que la vapoteuse à usage unique part au mieux dans une déchetterie au rayon rebuts électroniques, mais au pire et plus généralement, elles se retrouvent dans les poubelles, voire dans la nature ou le caniveau. Pour vous donner une idée, les batteries au lithium des puffs sont utilisées entre 3 à 4 jours avant d’être jetées alors qu’elles ont une durée de vie de 2 à 3 ans.
D’où l’idée de ces quelques étudiants, Andreas, Alicia, Véronica, Maxime et Duygu, de créer autour du recyclage des batteries des cigarettes électroniques jetables. Une fois leur diplôme en poche, ils ont décidé d’entamer une aventure entrepreneuriale en créant Puffcycling.
Concrètement, comment font-ils pour leur donner une seconde vie ?
Si l’upcycling consiste à récupérer des composants et matières premières qui ont terminé leur premier cycle d’utilisation en les transformant en un autre produit, l’idée de Puffcycling est de récupérer les batteries des puffs usagées pour les transformer en chargeurs portables pour smartphones. La société a commencé a établir des partenariats avec des points de vente de cigarettes électroniques jetables. Pour les points de vent, c’est tout bénéf, elles n'ont plus à se soucier du recyclage des puffs.
Ensuite, c‘est la phase démontage et de recyclage du plastique, aluminium, câbles et batteries. Ces dernières sont testées puis intégrées dans un boîtier qui servira de batterie pour smartphone après une phase de contrôle qualité et de test afin de répondre aux normes et exigences du marché. Plus de 5.000 puffs ont déjà été récupérés par Puffcycling.
Les anciens étudiants en sont à leur 3ème prototype. Une batterie de smartphone correspond à 9 batteries de puff. Si les tests sont concluants, une mise sur le marché sera envisagée.
