En quoi la reconnaissance des crimes commis est-il un enjeu décisif ? Tout tient au fait qu’au fond, parce qu’il est révolu, le passé n’existe plus. Par conséquent, un événement historique n’existe pas en lui-même, mais seulement par le souvenir qu’on en garde, et la mémoire qu’on entretient. Reconnaître le génocide arménien, c’est bien plus que faire un constat, en toute banalité. C’est faire exister la chose grâce au mot qui la dit.
Invité : Michel Marian, professeur de philosophie.