Dans La cour des grands, Jean-Louis Debré a vivement réagi à la proposition de Bruno Le Maire de supprimer l'école nationale de l'administration.
C'est la rentrée, ce qui n'a pas échappé à Bruno Le Maire. Le candidat à la primaire de la droite aborde largement le sujet de l'éducation dans un grand entretien accordé au journal Le Parisien daté de jeudi. Dans cette interview, il annonce vouloir supprimer l'ENA, l'école nationale de l'administration. Lui même est pourtant diplômé de l'école qu'il juge dépassée : "Il est temps de supprimer l'ENA. Elle a rempli son office pendant des années, formé des fonctionnaires de grande qualité. Mais nous entrons dans un monde nouveau : celui des entrepreneurs, de la créativité, de l'innovation. Où la haute administration doit reprendre sa juste place."
"Ils le disent tous..., ils ne le font pas". Cette déclaration a quelque peu heurté l'ancien président du conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, également chroniqueur dans l’émission La cour des grands sur Europe 1. "Ils le disent tous quand ils ne sont pas encore élus, et quand il le sont, c'est réglé, ils ne le font pas", a-t-il commenté, avant de défendre l'institution fondée notamment...par son propre père, Michel Debré. Un argument de plus pour comprendre que la suppression de l'école ne l'enchante pas. "Tous les candidats, quand ils n'ont rien à dire, veulent supprimer l'ENA. On peut tout supprimer si on veut, ça s'appelle le changement, voilà..." a-t-il asséné.