Chaque jour, pendant l'été, Europe 1 vous fait découvrir un endroit caché sur la route de vos vacances.
On vous emmène visiter un lieu chargé d'histoire, Le château de la Buzine près de Marseille.
Non loin de La Treille où repose Marcel Pagnol, entouré d'un parc où les cigales chantent à tue-tête, le château de la Buzine a retrouvé toute sa splendeur, celle restée dans les souvenirs du petit Pagnol lorsqu'il passait ses vacances dans le massif du Garlaban. L'histoire parle d'ailleurs toujours aux jeunes Marseillais : "Il a fait ce château, voilà ! C'était ses studios pour faire des films." Marius, animateur du domaine l'assure : l'engouement pour l'écrivain reste intact. "Il représente toute la Provence, Marseille et la région du pays d'Aubagne. Ça reste encore très populaire navec els enfants, notamment les films Le château de ma mère et la gloire de mon père. Je ne sais pas si ce n'est que les enfants, les petits Provençaux mais eux se régalent de voir ça et d'entendre parler le vieux marseillais."
La volonté d'un "Hollywood provençal". Dans le château, il y a une classe d'école reconstituée comme à l'époque de Pagnol avec tableau noir, pupitres en bois et encriers, un domaine pour lequel le cinéaste avait de grandes ambitions, comme l'explique Valérie Feydel, directrice du château : "En 1941, Marcel Pagnol est devenu un cinéaste de renom. Il souhaite faire un Hollywood provençal sur le territoire donc il va acheter ce domaine via un intermédiaire. Malheureusement, le projet de cité du cinéma ne pourra pas se faire avec la Deuxième Guerre mondiale. Le château va être réquisitionné, ensuite être pillé. C'est à l’état de ruine qu'il va être rendu à la famille Pagnol qui le vendra à la ville de Marseille. Elle va complètement réhabiliter l'édifice il y a tout juste six ans."
Des expositions sur le cinéma. Valérie Feydel est affirmative : "Marcel Pagnol n'est pas démodé. Tous les thèmes qu'il a abordés - l'amour maternel, la famille, les problématiques de l'eau, de la nature - sont vraiment des problématiques des sentiments, des émotions, qui sont intemporelles. Avec aujourd'hui, un parcours sur le cinéma de Pagnol riche de projections et d'expositions temporaires comme celle sur le cinéma de Jean-Paul Belmondo qui est venu en personne pour le vernissage.
"Il y a beaucoup d'objets qui viennent de chez lui (l'acteur), qui sortent de chez lui pour la première fois", décrit Jean-Michel Gardanne, l'un des initiateurs de l'exposition. "On a pu surtout bénéficier de son magasin d'accessoires. On a le chapeau de Cyrano, le borsalino" du film éponyme mais aussi des références au film A bout de souffle dont la première scène a été tournée à Marseille "donc évidemment Marseille a toute sa place dans cette exposition". Ce qui fait du château de la Buzine une cité du cinéma, finalement comme le voulait Marcel Pagnol.