Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
Un faire-part de décès, voilà la forme que prend ce matin la Une de Libération.
Une immense Une blanche, immaculée, juste ces mots : "Ci-gît Alep".
Le journal consacre six pleines pages à la ville syrienne sur le point d'être reprise par l'armée de Bachar Al-Assad et ses alliés.
"Il existait une ville appelée Alep" titre Libé devant le champ de désolation, de ruines, qu'est devenue la cité autrefois si florissante.
"Ignominie", dit l'édito.
"Que dire à ceux qui trompent le monde en faisant croire qu'Al-Assad et Poutine luttent contre le terrorisme ? Sinon que tout ce qui se passe sous leurs yeux les rend complice de crimes de guerre. Et qu'ils ne pouvaient pas ne pas savoir".
Un tank à la Une ce matin du Figaro.
"Poutine et Assad triomphent dans les ruines d'Alep", titre le journal.
Revenons en France, avec cette question en Une de L'Opinion : des "cyber-menaces" planent-elles sur la présidentielle ?
Aux États-Unis, la CIA et Donald Trump s'affrontent sur l'implication de la Russie dans les piratages ayant pesé sur l'élection.
Inquiétudes similaires en France et en Allemagne, où des élections importantes auront lieu en 2017.
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé La création d'un commandement cyber, le "Cybercom", qui sera chargé à compter de janvier prochain, de mener des opérations dans l'espace numérique.
Et Le Canard Enchaîné s'en émeut également !
En Une, caricature de Poutine qui s'interroge : "Tiens, et si je faisais élire Gérard Filoche à la primaire du PS".
Élections toujours.
"Le droit de vote à 16 ans, c'est bientôt ?", s'interroge ce matin Le Parisien-Aujourd’hui en France.
Le journal constate que de plus en plus de voix plaident pour cette mesure dont la sienne.
"La majorité sexuelle est à 15 ans. La majorité pénale à 16. À 16 ans on peut signer son premier contrat de travail, ouvrir un compte bancaire, adhérer à un parti, reconnaître un enfant, et exercer donc la plus admirable et terrifiante des responsabilités : l'autorité parentale mais on ne peut pas voter".
"Manque de maturité dit-on, et de connaissances politiques. Peut-être, mais l'explication est un peu courte quand on voit la capacité des lycéens à se mobiliser. S'ils avaient la possibilité de voter, ils préféreraient peut-être les bulletins de vote aux pavés. Leur donner ce droit, c'est peut-être aussi une chance, écrit Le Parisien, de réconcilier les jeunes avec la politique".