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SAISON 2016 - 2017

Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.

La politique n'est pas un monde de tendresse mais les mots sont particulièrement durs.

Ce sont ceux du quotidien L'Opinion ce matin sur le président Hollande.
"Comment le respecter ?" c’est le titre de l'éditorial de Nicolas Beytout, qui estime qu'en quelques jours, le chef de l'État a perdu ce qu'il lui restait d'un capital pourtant précieux, le respect.
"Ce respect qu'il n'a pas pour les autres, ni pour ses ministres, ni envers ceux qui le soutiennent, ni envers les magistrats, ni envers personne, jusqu'aux footballeurs. Ce respect qu'il n'a pas eu pour ses promesses, ni pour les idées qui l'ont porté au pouvoir.
Ce respect qu'il n'a pas pour la parole présidentielle, la solennité"
Parce qu'il ne respecte rien, il n'est plus respecté, poursuit Nicolas Beytout. Cela fait longtemps que les Français l'ont lâché.
Reste seulement à espérer que cet effondrement du respect pour l'homme n'entraînera pas celui de la fonction.

La bataille de Mossoul, en Irak, à la Une de vos journaux, de La Croix et de Libération notamment.

Le contexte d'abord : Libération explique que la reconquête de la ville serait la plus grande victoire contre les terroristes de Daech depuis la création de l'organisation.
Sur un plan militaire, les forces de l'État Islamique n'ont aucune chance, écrit le journal. La coalition qui l'attaque est infiniment plus puissante.
Mais Libé s'inquiète pour l'après. La chercheuse Loulouwa Al-Rachid, spécialiste de l'Irak, explique que le gouvernement irakien n'a aucun plan pour le jour d'après, qu'on peut craindre une situation inextricable, en raison des forces en présence.
Le partage du butin et des rôles de chacun au lendemain du départ de Daech peut donner lieu à une guerre de tous contre tous, entre milices chiites, forces proturques, Kurdes, etc...

Autre inquiétude, exprimée par La Croix, celle du sort des habitants de Mossoul.
Le journal sait déjà que l'offensive ne se fera pas sans victimes innocentes.
Perspective affligeante, Mossoul pourrait connaître un sort voisin de celui d'Alep, entre siège et bombardements.
Sauf que cette fois, les pays occidentaux seront du côté des assaillants. On imagine que le président Poutine va suivre cette guerre de Mossoul avec beaucoup d'intérêt.