Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
Et l'homme dont parle le plus vos journaux ce matin, c'est Jean-Luc Mélenchon.
C'est Libération qui résume peut-être le mieux ce qui se passe en ce moment autour du candidat de la France insoumise, titrant : "Le moment Mélenchon". Avec une photo où l'on voit l'ancien socialiste à l'un de ses meetings où les foules se sont pressées- vous le savez - ces derniers jours. Libé écrit : "Plus fort que jamais, Mélenchon affole ses adversaires", et constate ce "festival anti-Mélenchon" auquel on assiste.
Les attaques de Macron : "Nous avons le révolutionnaire communiste qui était sénateur quand j'étais encore au collège". Celles de François Hollande : "Il y a un péril face aux simplifications, aux falsifications". Ou encore la récente Une du Figaro : "Le délirant projet du Chavez français"
Tenez, n'oublions pas les dernières critiques, en creux, du Parisien de ce matin qui donne la parole aux marchés financiers, aux banquiers, "affolés" selon le journal, qui mettent en garde contre le "cataclysme" pour l'économie française que représenterait l'élection du président Mélenchon, évoquant le "contrôle des mouvements de capitaux, la refonte des traités européens, l'augmentation du SMIC, les embauches de fonctionnaires, etc". La chienlit quoi ! Une chienlit financière !
Le Parisien donne cependant la parole à Mélenchon, en citant son blog, où celui-ci s'amuse avec gourmandise de ce catastrophisme : "On annonce avec ma victoire électorale l'arrivée de l'hiver nucléaire, des pluies de grenouilles, les chars de l'armée rouge, et le débarquement des Vénézuéliens", s'amuse-t-il.Inquiétude autour de sa progression dans les sondages.
Le Figaro en remet une couche ce matin, disqualifiant - je cite - les bonimenteurs qui prétendent raser gratis. Qui, ne disposant jamais d'un sou en caisse, ne tiendront jamais leurs promesses extravagantes de retraite à 60 ans, d'embauche de fonctionnaires et autres distributions de prestations en tous genres".
Le Figaro tremble, en continuant à soutenir à bout de bras le soldat Fillon.
L'Humanité en revanche, vous n'en serez pas surpris, est au 7ème ciel ! De cette cote de Mélenchon qui "affole les puissants", les Fillon, Hollande, Macron, Gattaz, le président du Medef. L'Huma qui se prend à rêver : "le pilonnage contre Jean-Luc Mélenchon met en lumière l'existence d'une issue, prouve qu'il faut vraiment perturber le système".