Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
On en parle souvent comme d'une idée reçue. Vous savez la France championne du monde des prélèvements obligatoires. Et bien ça n'est pas une idée reçue !
C'est la Une des Echos. Notre pays est bien le champion - en l’occurrence je ne sais pas si le terme "champion" est le plus approprié - de la fiscalité sur les salaires.
Le taux effectif d'imposition est de 40% pour les ménages, contre 26,6% en moyenne dans l'OCDR. Taux effectif d'imposition, comprenez le total des prélèvements fiscaux et sociaux. L'économie, c'est le fil rouge ce matin dans vos journaux.
L'Opinion s'inquiète de ce qui est à l'oeuvre dans cette présidentielle : "la revanche du politique sur l'économie". Cela faisait des dizaines d'années que les dirigeants français avaient fini par comprendre que les emplois étaient créés par les entreprises et qu'il relevait de la mission de l'Etat de construire un climat favorable à leur développement.
Mais voilà la poussée de Mélenchon, de Le Pen, et des petits candidats aussi : dont les programmes, selon L'Opinion, ont de ceci en commun qu'ils présentent une méconnaissance des mécanismes de l'entreprise, ou un refus absolu de les prendre en compte.
Le Figaro ne dit pas autre chose ce matin, mais charge surtout Jean-Luc Mélenchon. "Le délirant projet du Chavez français" : c'est la Une du journal ce matin, s'inquiétant de son programme prévoyant une hausse de 270 milliards des dépenses publiques et d'un coup de massue fiscal de 120 milliards.
De Mélenchon il est encore question dans la dernière livraison du Canard enchaîné, Mélenchon qui déborde le candidat socialiste Benoit Hamon.
Hamon passe sous la barre des 10%, et se met en pétard. Du coup Le Canard lui fait dire : "Je vais le fumer, le Mélenchichon" !
Une dernière Une, celle du Parisien-Aujourd'hui en France. Emmanuel Macron a rencontré plusieurs lecteurs, à qui il a déclaré : "Moi, je suis un guerrier". La déclaration peut faire sourire, si on se réfère à l'apparence si policée du candidat d'En Marche!. Mais Macron fait ici allusion aux rumeurs concernant son homosexualité. Il dit qu'il ne laissera personne être irrespectueux envers ses proches ou sa famille. Ce qui est fou surtout, c'est que certains pensent qu'en 2017, être soupçonné d'homosexualité puisse constituer un handicap dans une course à la présidentielle.