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SAISON 2016 - 2017, modifié à

Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux. 

"Tragique rappel", dit Le Figaro ce matin. Oui, l'attentat de Manchester nous rappelle que la menace terroriste ne désarme pas, même s'il en fut peu question lors de la campagne électorale.

Certes, écrit le journal, il est essentiel de ne pas faire tourner nos vies autour du terrorisme, mais il est tout aussi vital de ne pas reléguer le sujet dans les marges.

Le Figaro conclut : "pour les nouveaux responsables de l'exécutif français, Manchester est un tragique rappel des priorités de notre temps".

Un visage, un prénom, revient dans plusieurs de vos journaux ce matin. "Saffie-Rose avait huit ans" titre L'Est républicain. "Saffie-Rose, huit ans, fauchée en plein rêve". "S'il n'était qu'un visage du drame, ce serait le sien, écrit Le Parisien-Aujourd'hui en France. De cette petite fille venue admirer son idole Ariana Grande, accompagnée de sa mère et de sa sœur". Saffie-Rose, huit ans, l'une des 22 victimes de l'attentat.

 

"Tueurs d'enfants" : c'est l'édito ce matin du Parisien. Quand il n'y a plus de mots pour dire ce qui dépasse l'entendement, il ne reste que les sentiments. La tristesse, pour les enfants massacrés et les familles brisées.

Le mépris, pour Daech, injure à l'humanité toute entière. Le dégoût pour toutes ces petites cervelles fanatiques. La colère enfin contre l'escalade de la lâcheté chez les faux héros du Jihad qui s'en prennent à des enfants, ces fous à qui on a promis gloire et paradis, là où il n'y a que la mort et le néant.

 

"La jeunesse assassinée" : c'est la Une ce matin du Parisien. "L'enfance assassinée" : voici celle de Libération. Pourquoi cet attentat de Manchester ? Pour Libé, c'est sans doute parce que Daech est de plus en plus en difficulté sur le terrain militaire qu'il va de plus en plus loin sur le terrain de l'abject.

Dans vos journaux il y aussi ce matin la dernière livraison du Canard Enchaîné et ses révélations sur Richard Ferrand, le tout nouveau ministre de la Cohésion sociale. "Piégé par une affaire immobilière" dit Le Canard.

L'affaire remonte à 2011, les Mutuelles Bretonnes alors dirigées par Richard Ferrand, ont loué un bien dont la propriétaire n'était autre que son épouse. Rien d'illégal pourtant. Moralement limite dit en substance Le Canard Enchaîné, qui estime que cela pourrait constituer le premier accroc au gouvernement "irréprochable" voulu par le président Macron. A suivre.