Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
>> Clinton et Trump sur le ring
Une paire de gants de boxe en Une de Libération, et ce titre : "Clinton-Trump", la campagne la plus dingue de de l'histoire. Il y a l'affaire des e-mails, énième retournement, écrit Libé, d'une campagne en roue libre, d'une brutalité effarante. La campagne présidentielle américaine la plus imprévisible et nauséabonde de l'histoire. De rebondissement en insulte, d'invective en insinuation, cette campagne n'en finit plus de toucher le fond. Et Trump en est le premier responsable.
Quel que soit le vainqueur, une chose est sûre pour Libération : le vainqueur sera le candidat le plus impopulaire jamais élu à la Maison Blanche, impopulaire aux Etats-Unis mais peut-être aussi à l'étranger, où cette campagne brutale pourrait laisser des traces. Redorer le blason américain ne sera pas le moindre des défis pour le successeur de Barack Obama.
>> La campagne présidentielle en France
Du coup, en comparaison, notre campagne - en France - pour la présidentielle, semble délicieusement chic, de haute tenue.
J'ai bien dit en comparaison... Le Figaro se penche sur cette ambiance de "fin de règne à l'Elysée", avec ce président lâché par tous, ou presque, y compris Manuel Valls. On imagine l'ambiance ce matin en Conseil des ministres.
>> Hollande, ce mort-vivant
Le Canard enchaîné, ce matin, n'en revient pas que le New York Times ait comparé François Hollande à un mort-vivant. En même temps, c'était Halloween hier. "D'aucuns se relèvent après avoir frôlé la mort, d'autres continuent de bouger alors qu'ils sont déjà morts. Le président français appartient à cette seconde catégorie".Voilà ce qu'écrit le New York Times.
Le Canard constate qu'Hollande - pourtant - y croit encore : il ressort l'exemple de Chirac en 1995, donné pour mort dans les sondages et lâché par son camp. Beaucoup de sang-froid pour le président donc. Eric Emptaz écrit : "le sang-froid, c'est bien connu, les morts-vivants n'en manquent pas."
>> Palmarès du courage politique
Humour, humour, enfin, politique toujours, dans Le Parisien - Aujourd'hui en France, cet inédit et intéressant "Palmarès du courage politique". C'est un énarque, Boris Walbaum qui vient de créer un site internet où il décortique toutes les réformes réalisées depuis 2007.
Attention, il ne se prononce pas ici sur le fond, la qualité d'une réforme, mais sur le courage qu'il a fallu au ministre qui l'a portée pour la mettre en oeuvre, notamment vis-à-vis de l'opinion publique.
Numéro 1 de ce classement : l'ancienne ministre de l'Economie Christine Lagarde.
Numéro 2 : Eric Woerth, ex-ministre du Budget.
Numéro 3 : Rachida Dati, pour son oeuvre au ministère de la Justice.