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SAISON 2016 - 2017

Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.

Le premier tour de la Primaire est à la Une de quasiment tous vos journaux.

La surprise Fillon fait les gros titres.

"Fillon en force" pour Les Échos.
"Fillon qui écrase tout" pour le Parisien-Aujourd’hui en France avec ce dessin, page deux, où Ranson fait dire à Fillon : "Je vais virer 500.000 fonctionnaires et pas mal de sondeurs" aussi.

"La déferlante Fillon" : c'est la Une du Figaro ce matin.
Alexis Brezet voit trois ressorts pour expliquer ce résultat.
Le premier, c'est la persistance d'un anti-Sarkozysme que rien n'aura pu désarmer...
Le second ressort, c'est la fragilité de l'équation politique d'Alain Juppé.
Modéré dans ses convictions comme dans son tempérament, il était le réceptacle naturel de l'antisarkozysme. Sa faiblesse aura été de se contenter de n'être que cela.
Mais la surprise ne serait pas advenue sans la "vista" de François Fillon, qui a actionné un troisième ressort, très puissant dans le cœur du peuple de droite. Il a su s'installer sur des thèmes conservateurs, sur l'islamisme, sur le mariage gay, avec ses positions sur l'école, la Russie, ses coups de griffes contre les journalistes et la politique spectacle.

Sarkozy battu !

Pour L'Opinion, l'autre grand perdant de ce premier tour de la Primaire à droite, c'est François Hollande : "Quatre millions de Français sont allés aux urnes pour enclencher l'alternance et le priver de celui qu'il croyait être un adversaire à sa portée, Nicolas Sarkozy".

Enfin, "Fillon l'envol, Sarkozy la chute" : la Une de Libération ce matin.

Et Laurent Joffrin constate : "Les gens de gauche qui sont aller voter pour s'assurer que le vilain petit canard ne pourrait plus voler peuvent se satisfaire de ce résultat. Mais après plus ample examen, ils s'apercevront que le programme du vainqueur n'est guère plus progressiste que celui du banni. Et que face à Juppé, celui de Fillon est de loin le plus droitier".
Pour Joffrin, "on est passé d'un Charybde criard à un Scylla plus terne mais tout aussi redoutable".