Chaque matin, Marion Calais revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
On a beaucoup regretté que la campagne du premier tour ait davantage porté sur la forme que sur le fond, sur les affaires que sur les programmes.
Pour le second tour, ce serait enfin le débat des idées !
Et non ! Regrette ce matin Le Parisien-Aujourd’hui en France.
Pour le journal, ce second tour se résume pour l'heure et pour l'essentiel à une "guerre des images".
"La caricature n'est pas loin avec une Marine Le Pen sur son chalutier accompagnée d'un ridicule capitaine Haddock, ou d'un Emmanuel Macron entouré de plein de gentils enfants lors d'un déplacement à Sarcelles qui lui lancent des "Macron président".
"On voudrait du fond, écrit encore Le Parisien, nous sommes inondés d'images simplistes qui semblent court-circuiter notre raison collective".
Marine Le Pen sur son chalutier.
Ce matin pour Les Échos, c'est surtout "Marine Le Pen face à l'impasse de son projet européen".
Selon le quotidien économique, depuis quelques jours la candidate du FN a adouci son discours alors que les deux tiers des Français veulent le maintien dans l'euro.
Problème : la sortie de l'Union européenne est le pilier du projet FN.
Marine Le Pen elle-même a admis "ne pas pouvoir mettre en œuvre 70% de son programme sans sortie de l'Union".
Les Échos toujours constatent qu'aux États-Unis, "Trump passe le cap des 100 jours sans accomplissement majeur".
Certes, pour marquer ses 100 jours, le président américain vient d'annoncer une baisse historique des impôts, mais pour L'Opinion ce matin, comme pour l'Obamacare et la loi immigration, pas sûr qu'elle réussisse.
Car du rêve à la réalité il y a un océan que cette grande réforme fiscale n'est pas prête de franchir. Un océan de 7.000 à 10.000 milliards de dettes.
Le Figaro consacre sa Une ce matin aux "100 jours chaotiques de la présidence Trump".
Et puis petit plaisir, cette photo, presque cachée, sur la dernière page de La Croix.
Un défilé militaire en Australie, marche de femmes de l'armée de l'air australienne, égayée par une jolie touche de rose. Dans les bras de l'une de ces militaires, une petite fille, d'un an ou deux, tétine en bouche.
En exergue, ces mots de l'écrivain Christian Bobin : "Les femmes ont la vie en garde pendant l'absence de Dieu".