Déficit public et déni français, dans la salle des fêtes de l'Élysée et dans les toilettes de la Gare Montparnasse

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, l'état de la dette et du déficit public en France.

Un déni français

La dette ? Quelle dette ??  Dormez tranquille braves gens. « Tout cela n’est pas bien grave… Il ne faut pas céder à la panique. Il y a des choix à faire pour freiner la dépense mais il n’y a pas de nécessité de faire des coupes drastiques… On est très loin de ce qui s’est passé en Grèce ».

Interview lunaire ce matin dans le Parisien d’une professeure d’économie et ancienne conseillère d’Elisabeth Borne à Matignon.  Mais finalement entretien très intéressante sur de ce qu’il dit du déni français de certaines de nos élites en matière de finance public.

Parce que si ! Malheureusement, ce qui se passe est grave et le réflexe quasi pavlovien de tous ceux qui ce matin réclament des augmentations d’impôts en dit long sur une forme de déconnection du réel et d’absence de mémoire économique.

Dans le même Parisien, Olivier Auguste rappelle dans son éditorial que déjà Jacques Chirac, puis Nicolas Sarkozy, puis François Hollande, et enfin Emmanuel Macron s’étaient tous engagés à réduire les déficits. Avec le résultat que l’on sait…

« Rien que l’année dernière, les dépenses ont augmenté de 57 milliards d’euros. 60 000 agents publics de plus ont été embauchés -rappelle-t-il- et l’Etat a même inventé une nouvelle subvention pour le raccommodage des pulls troués. »

Alors aujourd’hui pour tenter de raccommoder les finances publiques trouées, certains ressortent la grosse ficelle de l’impôt. Et à la une du Figaro le sang de Gaétan de Capèle ne fait qu’un tour.

« En France -nous explique-t-on- tailler dans les dépenses où que ce soit est impossible sous peine de saccager notre modèle. Mais c’est pourtant ce qu’ont réalisé tous nos voisins européens, sans drames… »  « Mais non ! Ici il faut Taxer les superprofits, créer une contribution exceptionnelle, rétablir l’impôt sur la fortune… Bref le retour des tartes à la crème, -poursuit-il-, à gauche bien sûr, mais aussi dans la majorité… »

Et c’est vrai que nombreux sont ceux qui ont de plus en plus de mal à suivre François Bayrou depuis quelques temps… A la une de l’opinion, le dessinateur KAK, croque le président du Modem en professeur nimbus. On le voit en train d’expliquer : « pour un ménage, le déficit c’est quand on dépense trop », « pour un état c’est quand on prélève pas assez »… CQFD !

« François Bayrou ancien apôtre de la règle d’or » -rappelle le journal. Règle selon laquelle l’Etat ne devait jamais présenter un budget en déficit… Mais « François Bayrou qui depuis ses déceptions du remaniement -écrit-il-, n’en finit pas de prendre ses distances avec le président de la République ».

La politique mérite bien quelques entorses à de vieilles convictions.

Toute honte bue !

Là il ne s’agit plus d’entorse mais carrément de fracture avec rupture des ligaments croisés de convictions !

Le cas Malika Sorel. La nouvelle recrue de Jordan Bardella figurera en numéro 2 sur sa liste. Elle était l’invité de Sonia Mabrouk lundi. Elle nous expliquait combien le choix du RN était pour elle une évidence. Eh bien le Canard Enchainé nous révèle ce matin que cette évidence est relativement récente, puisque depuis des semaines elle inonde de texto Emmanuel Macron dans le but de devenir sa ministre de l’Education nationale. Le Canard publie même les sms ce qui tend à démontrer que le volatile à des informateurs au plus haut niveau de l’Etat, et que Malika Sorel à quand même un culot à toute épreuve !

Licenciée pour 1 euro !

Autre ambiance, et direction les toilettes de la gare Montparnasse.

C’est une histoire incroyable que nous raconte l’Humanité ce matin. Une dame pipi de la gare parisienne vient d’être renvoyée pour faute grave sans indemnité. La raison ?  Elle aurait ramassé une pièce de 1 euro sur le comptoir qu’elle aurait pris pour un pourboire.

Heureusement le groupe Néerlandais « 2theloo » qui gère lesdites toilettes est vigilant. Il a visionné et revisionné attentivement les images des caméras de surveillance et est arrivé à la conclusion que cet euro lui appartenait. Il a donc viré comme une mal propre cette employée.

« 2theLoo », en anglais cela signifie dire aux toilettes et c’est vrai qu’elle donne envie de tirer la chasse !

Macron béni des Dieux !

Mais on va terminer aujourd’hui dans la salle des fêtes de l’Elysée.

Où heureusement pour Emmanuel Macron il n’y avait ni caméra de surveillance ni surtout celle de la presse.

L’Histoire est racontée à la une de l’Opinion : Il y a une dizaine de jour le Président à reçu les représentants du Crif à l’occasion du 80eme anniversaire de l’institution juive. Après son discours, il salue les nombreux participants présents dans la salle quand tout d’un coup un rabbin s’approche, lui affirme que son père a béni Jacques Chirac en son temps et qu’il se sent le devoir d’en faire autant avec lui… Et le voici qui pose donc ses mains sur la tête présidentielle et entame une prière raconte Corinne Lahik.   

Emmanuel Macron est très embarrassé mais n’ose pas faire grand-chose. Autour de lui, les officiers de sécurité en état de sidération répètent, « pas de Photos, pas de réseaux sociaux »… Heureusement les journalistes n’étaient plus là pour assister à ce grand moment de laïcité.

Le 6 mai prochain c’est le diner du Crif rappelle le journal. Bonne nouvelle pour Macron, à priori c’est à Gabriel Attal qui va s’y coller.